Le destroyer USS Carney de la marine Américaine a abattu des missiles et des drones pendant neuf heures

Un destroyer de la marine américaine a abattu plusieurs drones et missiles de croisière au large des côtes du Yémen cette semaine, soit plusieurs de plus que ce qui avait été initialement annoncé par la marine.

Mercredi, l’USS Carney, un destroyer lance-missiles de la classe Arleigh Burke, a ouvert le feu sur quatre missiles de croisière et 15 drones aéroportés pendant neuf heures, soit bien plus longtemps que ce que l’armée avait indiqué dans un premier temps. Dans un premier temps, le Pentagone a déclaré que l’engagement n’avait porté que sur trois missiles et « plusieurs » drones. CNN a rapporté pour la première fois l’existence d’un engagement plus long et plus complexe vendredi.

Selon CNN, citant un responsable américain au fait de la situation, les missiles étaient en route vers Israël en raison de leur trajectoire. Les missiles ont été tirés par les rebelles houthis au Yémen, selon le ministère de la défense, et il s’agirait de la première tentative d’un groupe au Yémen de frapper Israël à la suite des attentats terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas il y a deux semaines.

Ces informations interviennent après deux jours d’attaques de drones contre des installations américaines. Mercredi, des attaques distinctes ont été lancées contre deux bases américaines en Irak, l’une dans l’ouest du pays, sur la base aérienne d’al-Asad, et l’autre sur la base aérienne d’al-Harir, au Kurdistan irakien, une région semi-autonome du pays. Jeudi, des drones et des roquettes ont été lancés contre des installations américaines en Syrie et en Irak. Deux drones ont pris pour cible la base d’al-Tanf en Syrie, blessant certaines personnes présentes sur place. Un contractant civil dans l’ouest de l’Irak est mort indirectement, d’un « épisode cardiaque » alors qu’il se mettait à l’abri de l’attaque. La nationalité du civil n’a pas été identifiée.

Bien que le Pentagone ait déclaré que les missiles de croisière et les drones avaient été lancés par les Houthis au Yémen, les autres attaques en Irak et en Syrie n’ont été attribuées à aucun groupe. Certains en ont revendiqué la paternité, mais le ministère de la défense n’a identifié aucun responsable.

Les Houthis, qui se sont rebellés contre l’ancien dictateur yéménite Ali Abdallah Saleh, se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, puis se sont engagés dans une guerre civile féroce contre le gouvernement soutenu par l’Occident. Un cessez-le-feu a été conclu l’année dernière, mais les Houthis restent en conflit avec une force d’intervention dirigée par l’Arabie saoudite. Les Houthis reçoivent un soutien financier et matériel de l’Iran, le principal rival régional de l’Arabie saoudite.

Avant l’interception, l’USS Carney était entré en mer Rouge par le canal de Suez, prêt à rejoindre d’autres navires américains dans la région. Le navire a utilisé des missiles sol-air SM-2 pour intercepter les missiles et les drones au-dessus de l’eau.

Jeudi, avant que les détails de l’ampleur des tirs ne soient révélés, le porte-parole du Pentagone, le général de brigade Pat Ryder, a déclaré que l’armée américaine était « prête à intervenir chaque fois que nécessaire pour protéger nos partenaires et nos intérêts dans cette région importante ».

M. Ryder a fait ce commentaire dans le contexte du renforcement de la présence militaire américaine au Moyen-Orient, destiné à dissuader d’autres nations ou groupes de s’impliquer dans la guerre entre Israël et le Hamas. Depuis les attentats du 7 octobre, le Pentagone a envoyé deux groupes de porte-avions différents, dirigés par l’USS Gerald R. Ford et l’USS Dwight D. Eisenhower, en Méditerranée orientale, ainsi que des avions supplémentaires.

Depuis les attentats du 7 octobre, le groupe paramilitaire libanais Hezbollah a tiré des roquettes sur Israël, qui a à son tour tiré de l’artillerie sur les sites de lancement. Toutefois, les combats ne se sont pas étendus plus loin que cela dans la région.

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