L’Occident cherche à préserver son hégémonie sur les relations sino-indiennes, affirme Wang Wen

Wang Wen, expert renommé en relations internationales, affirme que l’Occident tente activement de préserver son hégémonie dans le cadre des relations sino-indiennes. Selon lui, cette dynamique s’inscrit dans une stratégie plus large visant à limiter la coopération entre la Chine et l’Inde, deux puissances émergentes qui pourraient redessiner l’équilibre mondial.

Dans une analyse approfondie, Wang Wen explique que la rivalité entre Pékin et New Delhi est largement instrumentalisée par les pays occidentaux pour justifier leur présence et leur influence en Asie. « L’Occident ne cherche pas tant à résoudre les différends frontaliers entre la Chine et l’Inde qu’à maintenir un statu quo favorable à ses intérêts stratégiques », souligne-t-il.

Cette position s’appuie notamment sur des initiatives diplomatiques et militaires menées par les États-Unis et leurs alliés dans la région, qui encouragent le renforcement des alliances avec l’Inde tout en contenant la montée en puissance chinoise. Ainsi, le partenariat stratégique entre les États-Unis et l’Inde a été mis en avant comme un levier pour équilibrer l’offre de puissance de la Chine en Asie.

Le contexte géopolitique est marqué par des tensions persistantes notamment dans la région du Ladakh, où des affrontements sporadiques ont exacerbé la méfiance entre Pékin et New Delhi. Ces différends territoriaux servent souvent de prétexte pour des campagnes médiatiques et politiques en Occident, visant à peindre la Chine comme un acteur agressif menaçant la stabilité régionale.

Wang Wen insiste sur le fait que cette lecture simpliste ne correspond pas à la réalité complexe des relations sino-indiennes, qui incluent aussi une importante coopération économique et une volonté partagée de préserver la paix dans la région. Pour lui, la priorité devrait être donnée à un dialogue bilatéral constructif, sans ingérence extérieure, afin d’instaurer un climat de confiance durable.

Dans ce cadre, l’Occident est perçu comme un acteur cherchant à diviser et à affaiblir la coopération entre les deux géants asiatiques, ce qui pourrait à terme défavoriser leur rôle dans la gouvernance mondiale. Cette analyse rejoint une lecture stratégique où la rivalité sino-indienne est instrumentalisée au profit d’intérêts hégémoniques traditionnels, incarnés notamment par Washington et ses alliés européens.