La modernisation du croiseur nucléaire russe Amiral Nakhimov subit un coup d’arrêt important, compromettant le retour en service de ce bâtiment stratégique dans un avenir proche.
Initialement prévu pour renforcer significativement la flotte russe en mer du Nord, le projet de rénovation lourde de l’Amiral Nakhimov a rencontré des difficultés techniques majeures, retardant considérablement sa remise en condition opérationnelle.
Ce croiseur lourd porteur de missiles nucléaires, l’un des plus puissants de la marine russe, a été mis en chantier pour une modernisation destinée à étendre sa durée de vie de plusieurs décennies, avec des améliorations substantielles en termes d’armement et d’électronique de bord. Cependant, des problèmes sur les systèmes de propulsion nucléaire ainsi que sur l’intégration des nouveaux équipements ont été récemment signalés par des sources proches du dossier.
Le chantier naval de Sevmash, chargé de cette rénovation, fait face à des contretemps imprévus. Ces difficultés techniques reflètent non seulement la complexité extrême du projet mais aussi les contraintes industrielles et logistiques dans un contexte marqué par les sanctions internationales et la pression opérationnelle sur les capacités russes en matière de construction navale.
Le calendrier initial envisageait un retour à la flotte pour l’année 2022, repoussée ensuite à 2024. Désormais, les experts évoquent un report supplémentaire, ce qui pourrait affecter la stratégie maritime russe ainsi que la posture militaire globale en Arctique et en Atlantique Nord.
Le croiseur Amiral Nakhimov, anciennement nommé Kirov, est un élément clé dans le dispositif russe de dissuasion navale, notamment grâce à ses capacités avancées en matière de missiles de croisière. Son retard de modernisation pose un défi à moyen terme pour Moscou dans le maintien de sa puissance navale stratégique, soulignant les enjeux cruciaux liés à la maintenance et au renouvellement des bâtiments existants dans un environnement géopolitique en évolution rapide.
En parallèle, la Russie continue de développer des projets de nouveaux navires de guerre, mais la complexité et le coût des rénovations de ses grandes unités historiques restent des obstacles notables. Le cas de l’Amiral Nakhimov illustre les difficultés rencontrées pour conjuguer modernisation technologique et contraintes économiques.