L’Argentine annonce son retrait de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), mettant fin à plus de deux décennies de participation active à cette opération de maintien de la paix. Ce choix marque un tournant dans l’engagement international de Buenos Aires, soulevant des questions sur les conséquences pour la stabilité régionale au Moyen-Orient.
Le ministère argentin de la Défense a confirmé le retrait progressif de ses troupes déployées au Liban dans le cadre de la FINUL, une mission créée en 1978 pour superviser le cessez-le-feu entre le Liban et Israël. Environ 200 militaires argentins faisaient partie de cette force multinationale, assurant notamment des patrouilles et la surveillance des zones sensibles.
Selon les autorités argentines, cette décision est motivée par une volonté de recentrer les efforts militaires nationaux sur la sécurité intérieure et d’adapter la politique extérieure aux priorités actuelles du pays. Le retrait devrait s’étaler sur plusieurs mois afin d’assurer une transition ordonnée avec les autres contingents de la FINUL.
La présence militaire de l’Argentine dans cette mission onusienne a toujours été perçue comme un signe fort de son engagement en faveur de la paix et de la stabilité internationales, notamment dans une région marquée par des tensions récurrentes.
Ce désengagement intervient alors que la FINUL continue d’être une composante essentielle du maintien d’un fragile équilibre au Liban, entre différentes factions politiques et groupes armés, dont le Hezbollah. Le rôle des soldats argentins a souvent été salué pour leur professionnalisme et leur implication dans des opérations humanitaires.
Les experts militaires et analystes géopolitiques soulignent que ce retrait pourrait avoir un impact sur la capacité de la FINUL à assurer une surveillance efficace, d’autant que d’autres partenaires internationaux font face à des contraintes budgétaires et politiques.
Environ 10 000 soldats servent actuellement sous mandat onusien au Liban, provenant de plusieurs pays, notamment d’Italie, de France et d’Inde. Chacun joue un rôle spécifique dans le maintien de la trêve. L’Argentine reste toutefois active dans d’autres missions de maintien de la paix, notamment en Haïti ou en République centrafricaine.
Ce retrait témoigne également des défis auxquels sont confrontées les forces armées argentines, entre restrictions budgétaires et réforme de leurs priorités stratégiques dans un contexte international complexe.