La Force aérienne indienne (IAF) se voit contrainte de prolonger l’exploitation de ses avions MiG-21 vieillissants jusqu’en 2026, en raison des retards accumulés dans le programme de développement et de livraison des chasseurs légers Tejas. Cette situation impacte la modernisation de la flotte et complique les plans de renforcement des capacités aériennes stratégiques du pays.
Les MiG-21, entrés en service dans les années 1960, sont parmi les aéronefs les plus anciens encore opérationnels dans la flotte de l’IAF. Malgré plusieurs reconversions et modernisations comme le MiG-21 Bison, ces avions présentent désormais des limites majeures en termes de performance, d’avionique et de sécurité. Cette prolongation d’usage est donc un compromis imposé par le calendrier décalé du programme Tejas, destiné à doter l’Inde d’un chasseur léger moderne, intégré et polyvalent.
Initialement, le Tejas devait remplacer progressivement les MiG-21 à partir du milieu des années 2010, avec des livraisons attendues en masse dès 2018. Cependant, des difficultés techniques, des retards dans les essais en vol et des contraintes industrielles ont repoussé l’admission opérationnelle complète du Tejas à 2026. Cette échéance retardée entraîne un double défi pour l’IAF : garantir la sécurité des pilotes volant encore sur des appareils anciens, tout en maintenant les capacités de dissuasion et de contrôle du ciel face aux menaces régionales.
Les autorités indiennes travaillent activement à accélérer la production et la certification du Tejas, qui bénéficie de technologies modernes telles que l’avionique numérique avancée, des radars multifonctions, et une capacité accrue en armement. En parallèle, des programmes de soutien et de maintenance étendus sont déployés pour maintenir les MiG-21 en état de vol sûr jusqu’à l’arrivée en nombre des nouveaux chasseurs.
Ce report impacte aussi la stratégie globale de l’IAF qui vise à diversifier sa flotte avec plusieurs types d’appareils, notamment le Rafale français, les Sukhoï russes et d’autres plateformes en projet. La persistance du MiG-21 dans la flotte révèle ainsi les défis complexes auxquels font face les forces aériennes confrontées à la fois à l’obsolescence matérielle et aux aléas du développement technologique domestique.