Plus de la moitié de la flotte russe de MiG-29SMT est laissée à l’abandon sur le site militaire de Kursk, selon des observations récentes. Ces avions de chasse modernisés, pourtant essentiels pour la puissance aérienne russe, montrent des signes évidents de négligence et d’immobilisation prolongée.
Les MiG-29SMT, version améliorée du célèbre MiG-29, bénéficient d’équipements avioniques avancés, offrant une meilleure capacité de détection et de combat. Cependant, une part importante de cette flotte stationnée à Kursk ne semble plus opérationnelle, avec plusieurs appareils dépourvus d’entretien régulier ou amarrés dans des conditions dégradantes.
Une paralysie préoccupante
Ce constat est d’autant plus notable dans un contexte où la Russie mise sur le maintien et le renouvellement de sa flotte aérienne pour affirmer sa supériorité stratégique. Le site de Kursk, historiquement un centre logistique et technique majeur, aurait dû garantir la disponibilité opérationnelle de ces chasseurs. Or, les photos et rapports disponibles indiquent une accumulation d’appareils immobilisés, certains apparemment en attente de réparations qui ne viennent pas.
Les raisons de cet abandon ne sont pas clairement établies, mais elles pourraient être liées à des difficultés techniques, au manque de pièces détachées, à des contraintes budgétaires ou à une priorité moindre accordée à cette flotte dans la réorganisation des forces aériennes russes.
Pour rappel, le MiG-29SMT a été développé dans les années 2000 pour remplacer progressivement les anciens MiG-29, avec des améliorations notables telles qu’un réservoir de carburant plus volumineux, un radar amélioré, et une capacité accrue pour transporter une variété d’armements modernes. Cette version doit permettre à la Russie de préserver une capacité de projection aérienne sur des théâtres variés, spécialement en cas de conflit régional ou d’intervention extérieure.
La découverte de ce nombre important d’avions inactifs à Kursk soulève des questions quant à la maintenance et à la disponibilité réelle des forces aériennes russes, d’autant plus dans une période marquée par des tensions internationales croissantes. Elle remet en lumière les défis logistiques et industriels que rencontre la Russie pour maintenir ses matériels de haute technologie en état de combat.