La Force aérienne pakistanaise (PAF) se trouve confrontée à un défi majeur : maintenir sa supériorité opérationnelle face à l’Indian Air Force (IAF), dont la flotte modernisée représente une menace grandissante. Malgré une flotte vieillissante, le Pakistan cherche à préserver une capacité de dissuasion crédible dans un contexte régional tendu.
La PAF repose encore largement sur des avions datant des années 1980 et 1990, comme le Chengdu J-7, variante chinoise du MiG-21, ou encore les F-7PG et Mirage III/5. Or, ces appareils, bien que modernisés, ne peuvent rivaliser avec les derniers modèles d’avions de chasse de l’IAF comme le Su-30MKI, le Rafale ou les MiG-29UPG, tous équipés de technologies avancées en termes d’avionique, de systèmes de guidage et de missiles.
Pour compenser ce déséquilibre, la Force aérienne pakistanaise a lancé plusieurs initiatives. Elle investit notamment dans le développement local du JF-17 Thunder, un chasseur multirôle conçu conjointement avec la Chine, destiné à remplacer progressivement les anciens appareils et à enrichir ses capacités opérationnelles. Le JF-17 est apprécié pour son coût maîtrisé, sa polyvalence et son évolutivité, avec des versions équipées de radars à balayage électronique et capables de tirer des missiles air-air à moyenne portée.
Par ailleurs, la PAF modernise ses infrastructures, améliore la formation de ses pilotes et développe ses capacités de guerre électronique pour contrer les atouts technologiques de l’IAF. Le renforcement des moyens de renseignement et la coopération avec des partenaires extérieurs participent également à cette stratégie de maintien de la supériorité aérienne.
Face à des tensions frontalières récurrentes et à une dynamique militaire régionale complexe, la Force aérienne pakistanaise doit donc composer avec ses contraintes budgétaires et technologiques pour assurer la sécurité nationale. Sa capacité à intégrer progressivement des systèmes modernes tout en assurant la disponibilité opérationnelle d’une flotte diverse reste cruciale pour préserver son rôle stratégique.
Enfin, la question du renouvellement de la flotte demeure d’actualité, même si les choix doivent prendre en compte, au-delà des performances techniques, le contexte géopolitique, les partenariats internationaux et la soutenabilité économique sur le long terme.