La Chine joue un rôle clé dans le développement des moteurs destinés aux futurs chasseurs russes Su-35 et MiG-35. Cette collaboration souligne l’intensification des échanges technologiques entre les deux pays, dans un contexte géopolitique marqué par la montée des tensions avec l’Occident.
Selon des informations récentes, les experts chinois participent activement au perfectionnement des moteurs qui équiperont les prochaines versions des avions de chasse russes Su-35 et MiG-35. Cette coopération vise à améliorer les performances des moteurs en termes de puissance, d’efficacité énergétique et de durabilité, permettant ainsi d’accroître les capacités opérationnelles de ces plateformes aériennes.
Dans le détail, les Su-35 et MiG-35 sont des chasseurs multirôles de quatrième génération améliorée, essentiels à la stratégie aérienne russe. Le moteur actuel du Su-35, l’AL-41F1S, offre déjà une poussée importante et une excellente maniabilité. Toutefois, le partenariat sino-russe ambitionne d’aller plus loin en intégrant des avancées technologiques permettant un gain en furtivité thermique, en consommation de carburant et en maintenance réduite.
La Chine, qui a développé ses propres moteurs pour ses avions de combat, bénéficie d’une industrie aéronautique en pleine expansion. Elle apporte ainsi son expertise dans certains composants clés, notamment dans les matériaux composites et les technologies de contrôle de température. Cette synergie technique est également motivée par le désir des deux pays de réduire leur dépendance aux fournisseurs occidentaux, sous sanctions économiques.
Ce développement conjoint reflète un contexte stratégique plus large, où la Russie et la Chine renforcent leur coopération militaire face aux défis globaux. Pour Moscou, cela signifie la possibilité d’accéder à des technologies complémentaires tandis que Pékin obtient un retour d’expérience sur des moteurs aux performances éprouvées. Il s’agit d’un exemple concret de transfert de savoir-faire dans le domaine crucial de la propulsion aéronautique avancée.
En outre, ce partenariat pourrait avoir des répercussions sur le marché international des armements. Le MiG-35, en particulier, est destiné à être exporté vers plusieurs pays, et disposer d’une motorisation améliorée pourrait renforcer son attractivité face à la concurrence internationale.
En résumé, cet effort conjoint sino-russe dans le développement des moteurs des chasseurs Su-35 et MiG-35 illustre une tendance forte dans la défense : la recherche d’une autonomie technologique renforcée et l’optimisation des performances des forces aériennes dans un environnement géopolitique de plus en plus complexe.
