La Serbie vient de déployer pour la première fois en Europe le système de défense aérienne chinois FK-3, marquant une étape majeure dans son renforcement militaire et sa coopération stratégique avec Pékin. Ce déploiement souligne l’élargissement de l’influence chinoise dans le secteur de la défense européenne, tout en offrant à Belgrade une capacité accrue de protection aérienne face à diverses menaces.
Le FK-3, équivalent local du système chinois HQ-22, est un missile sol-air à moyenne portée capable d’intercepter des cibles aériennes, notamment des avions, des drones et des missiles de croisière. Ce système est notamment doté d’un radar performant et peut engager plusieurs cibles simultanément, offrant ainsi une couverture aérienne étendue et flexible.
Outre la livraison de matériels modernes, ce déploiement reflète une coopération militaire renforcée entre la Serbie et la Chine, qui s’inscrit dans le cadre d’une stratégie géopolitique ambitieuse de Pékin en Europe et dans les Balkans. La Serbie, qui maintient des relations ouvertes tant avec l’OTAN qu’avec la Russie et la Chine, renforce ainsi son arsenal et modernise ses capacités de défense.
Cette acquisition de systèmes FK-3 complète les dispositifs existants de défense aérienne serbes, qui comprennent notamment des équipements hérités de l’ère soviétique, ainsi que des matériels récents d’origine russe. Elle permet à la Serbie de disposer d’une capacité crédible pour protéger son espace aérien contre des menaces potentielles en tirant parti de technologies de défense modernes.
Sur le plan stratégique, ce choix montre également une diversification des fournisseurs d’armes par Belgrade, lui permettant d’affirmer son autonomie en matière de politique de défense. La présence du FK-3 sur le territoire européen constitue un signal fort dans un contexte de concurrence technologique et géopolitique autour de la maîtrise des systèmes antimissiles et des capacités de défense aérienne.