La flotte russe de sous-marins nucléaires s’enrichit avec l’intégration récente du sous-marin Arkhangelsk, un bâtiment de classe Boreï-A. Ce nouveau sous-marin lanceur d’engins stratégique illustre la poursuite par la Russie du renouvellement et du renforcement de sa dissuasion nucléaire en mer.
L’Arkhangelsk est le troisième exemplaire de la classe Boreï-A, une version améliorée des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) Boreï, conçus pour remplacer progressivement les anciens modèles de classe Delta et Typhon. Cette nouvelle classe présente des avancées technologiques majeures, notamment en termes de furtivité, de systèmes de missiles balistiques et de capacités opérationnelles.
Construit dans le chantier naval de Sevmash, en mer Blanche, le Arkhangelsk est équipé de 16 tubes lance-missiles capables d’embarquer des missiles balistiques intercontinentaux de type Boulava. Ces missiles à ogives multiples assurent une capacité de frappe stratégique précise et renforcent la crédibilité de la dissuasion nucléaire russe.
La mise en service de ce sous-marin marque une étape importante dans la modernisation des forces sous-marines de la marine russe, qui cherche à maintenir sa capacité de dissuasion malgré les défis technologiques et les sanctions internationales. L’Arkhangelsk participera ainsi aux patrouilles stratégiques en mer, garantissant la permanence d’une force de frappe nucléaire invulnérable sur les différentes zones d’intérêt.
Ce déploiement s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par une intensification des tensions entre grandes puissances, où la maîtrise et la modernisation des moyens nucléaires sont des éléments clés des stratégies nationales de défense.