L’Arabie saoudite serait en pourparlers pour acquérir jusqu’à 100 chasseurs polyvalents TAI Kaan auprès de la Turquie. Cette potentielle transaction baptisée comme l’un des plus importants contrats d’armement dans la région, s’inscrit dans un contexte géopolitique où Riyad cherche à diversifier ses fournisseurs d’équipements militaires.
Le TAI Kaan, développé par Turkish Aerospace Industries, est un chasseur multirôle de nouvelle génération qui combine des capacités d’interception aérienne et d’attaque au sol. Ce programme vise à doter la Turquie d’un avion de combat moderne, capable de remplacer progressivement les F-16 vieillissants dans ses forces aériennes.
Selon des sources proches des négociations, Riyad envisagerait d’acquérir une commande conséquente pouvant atteindre 100 exemplaires du TAI Kaan, positionnant ainsi la Turquie comme un fournisseur majeur de matériel militaire dans le Golfe. Cette démarche marque un changement notable dans les relations militaires entre les deux pays, historiquement caractérisées par une collaboration limitée.
Cette possible acquisition intervient alors que l’Arabie saoudite cherche à renforcer son arsenal face aux tensions régionales persistantes, notamment avec l’Iran et dans le contexte du conflit au Yémen. Diversifier ses sources d’équipement permettrait aussi à Riyad de réduire sa dépendance aux fournisseurs occidentaux habituels, comme les États-Unis et les pays européens.
Le TAI Kaan est équipé d’une avionique avancée, incluant des systèmes d’armes compatibles avec les standards OTAN, un radar multifonction AESA et une capacité accrue de furtivité. Ces caractéristiques permettent à l’avion d’exécuter des missions variées allant de la supériorité aérienne à la frappe de précision.
Ce partenariat stratégique turco-saoudien pourrait également s’étendre à la maintenance et au transfert de technologies, favorisant ainsi un développement industriel conjoint. La Turquie, en pleine expansion de son industrie de défense, vise ainsi à renforcer son influence dans la région du Moyen-Orient et à diversifier ses relations commerciales dans le secteur militaire.
La conclusion de ce contrat reste toutefois soumise à l’approbation des autorités concernées et à la réussite des négociations techniques et financières. Aucun calendrier officiel n’a encore été communiqué, mais l’annonce d’une telle commande témoigne d’un rapprochement croissant entre Ankara et Riyad dans le domaine de la défense.