Un législateur russe affirme que la Russie devrait s’emparer de l’archipel norvégien du Svalbard

Un député russe appelle à la prise de contrôle de l’archipel norvégien du Svalbard. Dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes en Arctique, un législateur russe a récemment déclaré que la Russie devrait s’emparer de l’archipel du Svalbard, territoire norvégien stratégique situé au nord. Cette déclaration relance le débat sur l’influence des puissances dans cette zone polaire, riche en ressources.

Le député russe a souligné l’importance stratégique du Svalbard pour la sécurité et les intérêts économiques russes. Situé dans l’océan Arctique, cet archipel dispose d’une position géographique clé, notamment pour le contrôle des routes maritimes du Nord, désormais plus accessibles en raison du recul des glaces. Selon lui, la Russie ne peut se permettre de laisser ce territoire sous contrôle exclusif norvégien dans un contexte où l’Arctique devient un enjeu majeur de puissance.

Le Svalbard est aujourd’hui administré par la Norvège conformément au traité de 1920 qui reconnaît la souveraineté norvégienne tout en assurant un régime particulier d’exploitation économique ouverte à plusieurs États. La Russie y possède d’importantes installations notamment à Barentsburg, une ville minière encore habitée majoritairement par des russophones, et maintient une présence constante dans la région.

Les autorités russes ont plusieurs fois exprimé leur mécontentement vis-à-vis de certaines restrictions imposées par la Norvège, notamment sur l’accès aux ressources naturelles. Dans ce contexte, les propos du parlementaire russe s’inscrivent dans une perspective de pression accrue pour faire reconnaître davantage de droits et de prérogatives en Arctique.

Ce discours se situe dans le cadre d’une volonté affichée de Moscou de renforcer sa présence arctique, avec des investissements militaires et civils accrus dans la région. La Russie entend défendre ce qu’elle considère comme ses intérêts vitaux, face à la montée des enjeux liés à l’exploitation des ressources énergétiques et aux nouvelles voies maritimes.

En réponse, la Norvège a réaffirmé son engagement envers le traité du Svalbard et la souveraineté complète sur l’archipel, tout en soulignant l’importance d’une coopération internationale pacifique dans cette zone sensible. Plusieurs experts en géopolitique signalent que toute tentative unilatérale pourrait accroitre les tensions entre les puissances arctiques.

Le débat sur le statut du Svalbard illustre ainsi les nouveaux défis stratégiques dans l’Arctique, où la compétition entre États autour des ressources naturelles, des routes maritimes et des positions militaires devient de plus en plus intense.