L’Armée de l’air indienne peu susceptible de développer prochainement des missiles de croisière hypersoniques air-sol

L’Armée de l’air indienne ne prévoit pas de développer à court terme des missiles de croisière hypersoniques air-sol. Malgré l’intérêt croissant pour les capacités hypersoniques dans le domaine militaire, New Delhi privilégie actuellement d’autres axes de modernisation pour ses forces aériennes.

Selon des sources officielles, l’Indian Air Force (IAF) ne dispose pas à l’heure actuelle d’un programme dédié au développement de missiles de croisière hypersoniques capables d’être lancés depuis ses plateformes aériennes. Cette position reflète une approche pragmatique, tenant compte à la fois des défis technologiques complexes liés aux armes hypersoniques et des priorités stratégiques immédiates.

Les missiles hypersoniques, capables de dépasser Mach 5, représentent un saut technologique majeur en matière d’armement, offrant des vitesses élevées et des trajectoires difficiles à intercepter. Plusieurs grandes puissances militaires, comme la Russie, la Chine ou les États-Unis, investissent massivement dans ce domaine, notamment pour renforcer leurs capacités de frappe rapide et pénétration des systèmes de défense adverses.

Pour l’Inde, l’accent est actuellement mis sur le développement et la mise en service de missiles de croisière subsoniques et supersoniques plus matures, ainsi que sur la modernisation des flottes aériennes et la coopération internationale. Le pays progresse par ailleurs dans le développement de missiles balistiques et de systèmes de défense antimissile.

Cette décision d’attendre avant de s’engager dans la course hypersonique pourrait également être liée à la nécessité de maîtriser d’autres technologies critiques, telles que les missiles furtifs ou les capacités cyberspatiales, jugées prioritaires pour le contexte régional et les enjeux stratégiques indiens.

Le secteur de la défense indien surveille toutefois attentivement les évolutions mondiales dans le domaine des armes hypersoniques et pourrait réévaluer ses plans à moyen terme, en fonction des progrès technologiques et des besoins opérationnels.