Les États-Unis ont officiellement demandé la restitution du matériel militaire abandonné en Afghanistan à la suite du retrait des forces américaines en 2021. Cette demande intervient dans un contexte de préoccupations croissantes quant au contrôle de cet équipement par les autorités afghanes actuelles.
Après près de deux décennies de présence militaire en Afghanistan, le retrait américain complet a laissé sur place un important stock de matériel militaire. Armes, véhicules blindés, équipements de communication et systèmes de défense figuraient parmi les équipements abandonnés. Ces biens, évalués à plusieurs milliards de dollars, représentent un enjeu stratégique majeur.
Les autorités américaines craignent en effet que ce matériel ne soit utilisé à des fins contraires aux intérêts internationaux, notamment par les talibans, qui ont repris le contrôle du pays en août 2021. Dans ce contexte, Washington a réclamé formellement la récupération ou la destruction contrôlée de tous les équipements laissés sur place.
Cette exigence soulève toutefois de nombreuses difficultés diplomatiques et logistiques, notamment en raison de l’absence de relations officielles avec l’actuel gouvernement afghan. De plus, l’accès aux stocks dispersés à travers le pays, souvent dans des zones difficiles d’accès, complique la mise en œuvre effective d’une restitution sécurisée.
Le Pentagone a engagé des discussions avec ses alliés et partenaires régionaux afin d’étudier les modalités pratiques permettant de sécuriser ces matériels sensibles. La question de la préservation des équipements les plus avancés, notamment ceux liés à la cyberdéfense et aux communications, est au centre des préoccupations stratégiques américaines.
En parallèle, les États-Unis continuent de surveiller la situation sécuritaire en Afghanistan, gardant à l’esprit les risques potentiels que représente la prolifération incontrôlée de ce matériel militaire.
