La marine chinoise a récemment présenté un nouveau sous-marin d’attaque de classe 093B, équipé d’une importante capacité de lancement vertical. Ce nouveau modèle intègre 12 tubes VLS, une avancée notable qui pourrait renforcer significativement les capacités de frappe stratégique et tactique de Pékin en mer.
Un sous-marin polyvalent à la pointe de la technologie
Le sous-marin 093B, évolution de la classe 093, dispose désormais de 12 tubes de lancement vertical (VLS) implantés à l’avant du navire. Cette capacité permet le tir de missiles de croisière à longue portée, augmentant ainsi la portée opérationnelle et la puissance de feu sous-marine de la marine populaire de libération (MPL).
Les tubes VLS permettent une flexibilité tactique accrue, autorisant le lancement rapide de missiles antinavires, de missiles de surface ou potentiellement de missiles de croisière à capacité nucléaire. Ces développements s’inscrivent dans la modernisation globale de la flotte sous-marine chinoise, engagée dans une course technologique visant à concurrencer les puissances navales occidentales.
Renforcement significatif de la dissuasion sous-marine
La classe 093B, parfois désignée Taihang, est perçue comme un intermédiaire entre les sous-marins classiques d’attaque et les unités à propulsion nucléaire à capacité stratégique. Elle représente une évolution stratégique majeure grâce à sa capacité VLS, jusqu’alors réservée aux sous-marins sophistiqués ou aux navires de surface.
Cette modernisation intervient dans un contexte géopolitique tendu, où la Chine poursuit son expansion maritime en mer de Chine méridionale et au-delà. Le renforcement de son arsenal sous-marin constitue un élément clef de sa stratégie de dissuasion, ainsi qu’une capacité d’appui aux opérations navales de plus grande envergure.
Perspectives et enjeux
Le déploiement du 093B souligne la volonté de la Chine d’intensifier ses capacités sous-marines pour s’imposer comme une puissance navale majeure. L’intégration des tubes VLS permet par ailleurs une plus grande flexibilité opérationnelle, en facilitant la projection de puissance via des frappes précises.
Il convient de noter que cette progression s’inscrit dans un contexte d’équilibre stratégique en Asie-Pacifique, où les États-Unis et leurs alliés surveillent de près les développements militaires chinois. La montée en puissance des capacités sous-marines de Pékin pourrait modifier les équilibres régionaux, en accroissant significativement les risques liés à la sécurité maritime.