L’armée indienne prévoit d’acquérir 70 000 fusils d’assaut AK-203 en 2025 dans le cadre de sa modernisation, avec l’ambition d’intensifier ces commandes par la suite. Cette initiative vise à renouveler et renforcer l’armement individuel des forces terrestres, en s’appuyant sur la précision et la robustesse de la célèbre famille AK.
Le projet AK-203 fait partie du programme « Fusil d’assaut indien », une collaboration entre l’Inde et la Russie, avec un transfert de technologie important. Les fusils seront produits localement dans l’usine de Korwa en Uttar Pradesh, installée par Indo-Russian Rifles Pvt. Ltd., joint-venture créée pour cette production.
Les AK-203 sont des versions modernisées des célèbres Kalachnikov, conçues pour offrir fiabilité et efficacité dans des conditions variées, allant des climats arides aux zones de haute altitude. Leur adoption poursuit la volonté de l’armée indienne d’équiper ses soldats avec des armes légères standardisées, adaptées à de nombreuses opérations, du maintien de l’ordre aux opérations en zones montagneuses.
Ce renforcement de l’armement intervient à un moment où l’Inde cherche à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations d’armes et à booster son industrie de défense. La production locale permet aussi une maintenance plus aisée et un meilleur contrôle des stocks, facteurs cruciaux dans un contexte stratégique tendu en Asie du Sud.
La première vague de 70 000 fusils livrés en 2025 sera suivie de commandes supplémentaires pour équiper plus largement les unités d’infanterie, mécanisées et forces spéciales. Cette montée en puissance de la capacité d’armement individuel doit aussi s’accompagner d’une évolution des tactiques et des entraînements adaptés aux nouvelles armes et aux défis modernes.
Le choix des AK-203 s’appuie sur un équilibre entre tradition et modernité, en conservant un modèle éprouvé tout en intégrant les avancées techniques récentes dans l’armement automatique. Cette démarche illustre la stratégie indienne de diversification de ses équipements militaires, en conjuguant partenariats internationaux, développement local et exigences opérationnelles.