Les États-Unis préparent un veto à la vente du Gripen à la Colombie, et le Pérou pourrait suivre ?

Les États-Unis envisagent d’opposer un veto à la vente d’avions de chasse Gripen à la Colombie, une décision qui pourrait avoir des répercussions similaires au Pérou. Cette situation reflète les tensions croissantes autour des ventes d’armement dans la région et le jeu d’influence exercé par Washington.

Le Gripen, fabriqué par le constructeur aéronautique suédois Saab, est actuellement en négociation pour un contrat de vente à la Colombie en vue de moderniser sa flotte de chasseurs. Toutefois, les autorités américaines, qui détiennent une position dominante dans le secteur des équipements militaires en Amérique latine, pourraient bloquer cette transaction sous prétexte de préoccupations stratégiques et économiques.

Le veto américain viserait à prévenir ce qu’ils considèrent comme une concurrence dans leur sphère d’influence, notamment face aux avions d’origine européenne. Le Pérou, en plein processus d’acquisition d’appareils de combat, serait également concerné, car il pourrait être incité à revoir ses projets pour éviter des frictions avec Washington.

Ce blocage potentiel s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par la volonté des États-Unis de conserver leur leadership en matière d’armement dans la région latino-américaine, en limitant la diversification des fournisseurs d’équipements militaires. Par ailleurs, la signature des contrats d’armement est souvent conditionnée à l’aval de Washington lorsqu’il existe des éléments liés à la coopération ou à la technologie américaine.

L’acquisition de chasseurs constitue un enjeu stratégique majeur pour ces nations, qui cherchent à moderniser leurs forces aériennes face aux évolutions régionales et aux défis sécuritaires. Le Gripen, reconnu pour son coût opérationnel maîtrisé et ses performances, représente une alternative crédible face aux appareils américains classiques.

Les discussions restent néanmoins ouvertes, mais la pression américaine pourrait peser significativement sur la décision finale. Cette situation illustre une nouvelle fois le poids des considérations géopolitiques dans le commerce international des armes, où les rivalités d’influence tendent à limiter la souveraineté des États dans leurs choix d’acquisition.