Le Portugal refuse les F-35 en raison de l’imprévisibilité des États-Unis

Le Portugal a décidé de ne pas acquérir les avions de chasse F-35, citant comme raison principale l’imprévisibilité des États-Unis dans leur politique de défense et leurs partenariats stratégiques. Ce choix reflète une prudence accrue dans un contexte géopolitique mondial en pleine mutation.

Selon plusieurs sources officielles portugaises, la décision repose sur une analyse approfondie des risques liés à la dépendance envers un fournisseur dont les orientations peuvent évoluer rapidement, affectant les engagements contractuels et la disponibilité des équipements. « Nous devons garantir la stabilité et la sécurité sur le long terme pour nos forces armées », a déclaré un responsable citant les priorités stratégiques du pays.

Le F-35, avion furtif de cinquième génération développé par Lockheed Martin, est aujourd’hui l’un des appareils les plus avancés technologiquement, mais aussi un symbole des relations étroites — et parfois complexes — entre les États-Unis et leurs alliés. La décision du Portugal soulève ainsi des questions sur la gestion des alliances transatlantiques et la flexibilité des engagements militaires.

En outre, Lisbonne privilégie actuellement un programme de modernisation axé sur des plateformes offrant une plus grande autonomie stratégique et une intégration plus maîtrisée des systèmes de défense, afin d’optimiser ses capacités tout en limitant les risques liés à des ruptures d’approvisionnement ou des changements politiques imprévus.

Ce refus de la part du Portugal s’inscrit dans un contexte où plusieurs pays européens réexaminent leurs partenariats militaires et les investissements en matériels, avec une attention croissante portée à la souveraineté technologique et à la résilience face aux incertitudes géopolitiques mondiales.