Face à la montée en puissance des exportations d’armes chinoises, l’administration Trump peut déployer plusieurs leviers juridiques et réglementaires pour en limiter la portée. En renforçant les contrôles à l’export, en utilisant la pression diplomatique et en collaborant avec ses alliés, Washington entend freiner l’influence militaire croissante de Pékin sur les marchés étrangers.
Le gouvernement américain dispose d’un arsenal juridique solide pour restreindre les transferts d’armes en provenance de Chine. Le International Traffic in Arms Regulations (ITAR) permet par exemple d’imposer des sanctions aux entités étrangères qui utilisent des technologies américaines pour fabriquer ou revendre du matériel militaire chinois.
Cette législation vise particulièrement les entreprises chinoises ayant recours à des composants, logiciels ou équipements d’origine américaine, ce qui autorise Washington à interrompre leur accès à des ressources critiques. Sur le plan diplomatique, l’administration Trump peut aussi exercer une pression ciblée en menaçant d’exclure certains pays clients de programmes d’armement américains s’ils s’approvisionnent auprès de Pékin.
Par ailleurs, Washington cherche à renforcer ses alliances, notamment avec l’Union européenne et certains pays d’Asie, pour instaurer un front commun contre la prolifération d’armes chinoises. En alignant les règles d’exportation et en partageant du renseignement, ces coalitions limitent la capacité chinoise à contourner les restrictions américaines.
Ce durcissement intervient dans un contexte où la Chine intensifie ses ventes d’armements, notamment vers l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud-Est, déployant des équipements modernes tels que drones, systèmes de missiles et véhicules blindés.
Washington souligne que cette stratégie vise à préserver la stabilité régionale et à contenir l’expansion militaire chinoise, notamment dans des zones sensibles comme la Mer de Chine méridionale. En limitant l’accès de Pékin aux technologies avancées et en restreignant ses débouchés commerciaux, l’objectif est d’enrayer une course aux armements qui pourrait déstabiliser les équilibres géostratégiques actuels.