Face au refus de l’Inde de fournir des avions de combat à l’Ukraine, la Grèce envisage désormais de transférer une partie de sa flotte de Mirage 2000. Ce repositionnement stratégique traduit un soutien accru à Kiev dans le cadre du conflit en cours, tout en réajustant les équilibres militaires régionaux.
Initialement sollicitée pour céder des appareils militaires à l’Ukraine, l’Inde a récemment décliné les demandes occidentales. Ce refus a conduit plusieurs pays européens à envisager d’autres solutions pour renforcer la capacité aérienne ukrainienne. Parmi eux, la Grèce étudie la possibilité de livrer certains de ses Mirage 2000, des chasseurs multirôles encore opérationnels mais dont le retrait progressif est planifié à moyen terme.
Les Mirage 2000 : un matériel éprouvé
Les appareils concernés, en service dans l’armée de l’air hellénique depuis plusieurs décennies, sont réputés pour leur polyvalence et fiabilité. Utilisés dans des missions d’attaque au sol, d’interception et de supériorité aérienne, ces chasseurs français d’origine Dassault possèdent un important potentiel tactique. Leur transfert pourrait ainsi considérablement améliorer les capacités de l’aviation ukrainienne, surtout dans un contexte où les appareils modernes se font rares et coûteux.
Des enjeux géopolitiques lourds de sens
Au-delà de la dimension technique, ce possible transfert signifierait un geste fort de soutien occidentalisé à l’Ukraine, au moment où les tensions avec la Russie restent très vives. La Grèce, membre de l’OTAN, démontre ainsi son engagement dans l’équilibre stratégique européen, même si elle doit aussi composer avec ses propres défis régionaux et budgétaires.
Pour l’instant, aucune décision officielle n’a été rendue publique, mais les discussions entre Athènes et Kiev avancent. Ce scénario pourrait ouvrir une voie pour d’autres pays détenteurs de Mirage 2000 ou d’avions similaires, qui réfléchissent à la meilleure manière de soutenir militairement l’Ukraine, tout en gérant leurs propres besoins opérationnels et politiques.
Cette évolution s’ajoute à un panorama déjà complexe où les transferts d’armements occidentaux vers Kiev se multiplient, symbolisant une solidarité militaire croissante envers une nation confrontée à un conflit prolongé.