Une base de MiG-29 algériens soutenus par la Russie ravive les tensions à la frontière marocaine

La récente installation d’une base aérienne abritant des chasseurs MiG-29 algériens, renforcés par un soutien russe, a ravivé les tensions à la frontière avec le Maroc. Cette montée en puissance militaire inquiète les observateurs, alors que la région demeure un foyer de rivalités géopolitiques persistantes.

Située dans une zone stratégique proche du front marocain, cette nouvelle infrastructure dotée de MiG-29, avions de chasse soviétiques modernisés, permet à l’Algérie d’affirmer sa supériorité aérienne régionale. Le choix de ce matériel, soutenu par la Russie via un partenariat dans le domaine de la maintenance et de la fourniture d’équipements, renforce ainsi la capacité de projection et de dissuasion de l’aviation algérienne.

Ce rapprochement technique et militaire avec Moscou s’inscrit dans une volonté clairement affichée par Alger de consolider ses moyens face aux tensions persistantes avec le Maroc, notamment au sujet du Sahara occidental. La base suréquipée permet une meilleure mise en œuvre des opérations aériennes, incluant des exercices conjoints et un entraînement intensifié des pilotes sur les MiG-29.

Les autorités marocaines ont exprimé leur préoccupation face à cette escalade, dénonçant une politique de provocation de la part de l’Algérie. Rabat met en garde contre les risques d’une militarisation accrue de la frontière, susceptible d’entraîner un nouvel emballement dans une zone déjà marquée par des conflits gelés mais sensibles.

Le déploiement des MiG-29, avions réputés pour leur maniabilité et leurs capacités à rivaliser avec certains chasseurs occidentaux, illustre également une évolution du paysage militaire en Afrique du Nord. Il témoigne d’une volonté d’adopter des technologies avancées tout en renforçant des alliances stratégiques, ici illustrées par le rôle actif de la Russie, acteur majeur de l’armement dans la région.

Dans ce contexte, l’attention des experts en sécurité internationale reste focalisée sur la manière dont cette dynamique pourrait influencer l’équilibre régional et les relations diplomatiques entre Alger et Rabat. Cette base aérienne, symbolisant un regain de puissance militaire algérienne soutenue par la Russie, est perçue comme un facteur potentiel d’instabilité supplémentaire dans un espace géopolitique déjà complexe.