La Belgique confirme l’achat de nouveaux F-35A et remet en question sa participation au SCAF

La Belgique a officiellement confirmé son intention d’acquérir de nouveaux avions de combat F-35A, tout en exprimant des doutes quant à sa participation au programme européen Système de Combat Aérien Futur (SCAF). Ce double positionnement reflète les enjeux stratégiques et budgétaires du pays dans le renouvellement de ses capacités aériennes.

La commande de F-35A : une décision stratégique

Bruxelles a validé l’achat de plusieurs exemplaires supplémentaires du Lockheed Martin F-35A, l’avion de chasse de cinquième génération utilisé notamment par l’US Air Force et plusieurs alliés de l’OTAN. Cette acquisition vise à remplacer progressivement les F-16 vieillissants de la Force aérienne belge, assurant ainsi un maintien à long terme des capacités opérationnelles et une interopérabilité renforcée au sein de l’alliance atlantique.

Les F-35A, reconnus pour leurs capacités furtives, leur avionique avancée et leur polyvalence en missions air-air comme air-sol, représentent une solution éprouvée, alignée avec la stratégie de défense belge et ses engagements internationaux. Cette décision souligne également l’importance accordée à la modernisation dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes en Europe.

Les réserves sur la participation au programme SCAF

Parallèlement, la Belgique met en question son rôle dans le programme SCAF, un projet ambitieux mené conjointement par la France, l’Allemagne et l’Espagne, destiné à concevoir la prochaine génération de systèmes de combat aériens comprenant un avion de chasse, des drones et des capacités connectées.

Ce doute s’explique principalement par les contraintes budgétaires et l’incertitude sur les retombées industrielles pour la Belgique. Le gouvernement évalue actuellement si l’implication dans ce partenariat intensif demeure compatible avec ses priorités financières et ses besoins opérationnels immédiats.

La remise en cause de la participation au SCAF pourrait avoir des répercussions sur la répartition des charges et la dynamique du projet européen, déjà marqué par des débats sur les calendriers et les budgets.

Un équilibre à trouver entre coopération européenne et réalités nationales

La position belge illustre les difficultés rencontrées par plusieurs pays européens dans leur effort commun de développement de capacités de défense souveraines. Tout en souhaitant renforcer leur autonomie stratégique, ils doivent composer avec des impératifs financiers stricts et une exigence d’efficacité opérationnelle.

La confirmation de l’achat de nouveaux F-35A assure à la Belgique un accès à une technologie de pointe, tandis que la prudence sur le SCAF témoigne d’une approche pragmatique face aux défis du projet.