La Russie achète 1 000 missiles antiaériens à longue portée 40N6 pour le S-400

D’ici 2027, la Fédération de Russie souhaite acquérir plus de 1 000 missiles antiaériens à longue portée 40N6 destinés aux systèmes de missiles antiaériens S-400.

En réalité, ces systèmes sont déjà opérationnels dans les unités existantes. Certains d’entre eux sont destinés aux futures divisions de missiles antiaériens sous l’égide du VKS.

En juillet de cette année, des rapports ont fait état de la réussite des « tests d’État conjoints » pour le missile antiaérien 40H6 susmentionné. D’ici 2027, la Russie a l’intention de mettre en place jusqu’à 56 divisions de systèmes de défense antiaérienne S-400, selon des sources médiatiques russes.

Alarmes importantes pour l’Ukraine

Ces actions stratégiques orchestrées par la Russie suscitent de vives inquiétudes en Ukraine. Ces missiles antiaériens, conçus comme une puissante menace aérienne, cherchent avant tout à limiter l’étendue opérationnelle de l’aviation tactique ukrainienne.

On peut penser que le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, M. Zaluzhny, a fait allusion à cette même construction des missiles S-400 40N6 dans son discours pour The Economist.

Zaluzhny a souligné que les équipements de défense aérienne russes pouvaient potentiellement « bloquer » l’espace aérien jusqu’au Dniepr. Il limite ainsi le terrain opérationnel possible pour les F-16 dans un avenir prévisible.

40H6 est un missile dangereux

L’examen des spécifications de ces missiles met en évidence le danger que représentent les missiles russes 40H6 S-400 pour les aviateurs de l’armée de l’air ukrainienne.

Les experts affirment que le 40N6 a la capacité d’engager des cibles aérodynamiques à une distance pouvant atteindre 380 kilomètres et des cibles balistiques à 15 kilomètres, avec une portée de tir minimale de 5 kilomètres. En ce qui concerne les aspects techniques, ce missile a une masse au lancement de 1,8 tonne et une longueur de fuselage de 7,8 mètres. Construits sur une plate-forme à deux étages, les missiles peuvent atteindre des vitesses allant jusqu’à 4300 km/h.

En ce qui concerne le mécanisme de guidage, on apprend que le 40N6 est doté d’un système de guidage mixte. Il comprend des modes actifs et semi-actifs, sans toutefois fournir de précisions à ce sujet. Par conséquent, des spéculations éclairées indiquent que pendant la phase de vol du missile, le mode semi-actif reçoit des signaux réfléchis. Le mode actif est quant à lui activé pour la partie terminale de la trajectoire du missile.

A-50 et 40N6 travaillent ensemble

En outre, les autorités russes affirment que l’avion de surveillance radar A-50U a été adapté pour désigner des cibles aériennes aux missiles 40N6 déployés à partir du S-400. Selon toute vraisemblance, l’exécution de ce mécanisme de ciblage suit un algorithme particulier : l’avion A-50U identifie la surface de la cible, puis le missile 40H6 se verrouille automatiquement sur la cible.

L’examen des propriétés décrites ici révèle le niveau de menace réel émanant des missiles antiaériens à longue portée du système russe S-400. Pour contrer cette menace, il faut de nouveaux mécanismes d’assaut, un domaine dans lequel les forces de défense ukrainiennes ne disposent pas actuellement des moyens nécessaires.

Production de S-400 à Moscou

Un nouveau site de production a été mis en place par les autorités moscovites dans le parc industriel de Rudnevo. C’est ce qu’ont rapporté certaines sources à la mi-octobre. Les rapports indiquent que cette installation sera ensuite remise à Almaz-Antey. Cette société est réputée pour la production de systèmes de missiles antiaériens, dont le S-400.

Les spéculations de l’industrie suggèrent que la nouvelle installation sera le site de production du système de missiles S-400. Les experts de l’industrie soulignent que cet événement ne signifie pas un repositionnement de la production, mais plutôt un renforcement des capacités de fabrication.

Fait remarquable, les Russes ont réussi à construire le bâtiment en l’espace de 8,5 mois seulement, en s’appuyant sur des kits industriels disponibles sur place. Des informations crédibles en provenance de Moscou suggèrent actuellement que l’usine nouvellement construite est principalement utilisée pour l’assemblage de pièces importantes du système S-400.

Ces rapports d’initiés indiquent en outre que l’ensemble du cycle de production des produits d’Almaz-Antey, qui comprend des tests méticuleux sous les auspices du ministère de la Défense de la Fédération de Russie, sera réalisé dans cette structure nouvellement inaugurée.

Pas encore de production de masse

Les débats au sein du paysage médiatique ukrainien ont fait état de l’introduction d’une nouvelle usine de fabrication, bien que son efficacité opérationnelle fasse encore l’objet d’un examen minutieux.

La durée d’assemblage du site de production, un accomplissement remarquable réalisé en 8,5 mois, a fait l’objet d’une attention considérable. Il convient toutefois de souligner qu’alors que la construction du bâtiment est achevée, l’assemblage de la chaîne de production est toujours en cours. Cela signifie un retard imminent dans le lancement des opérations de production dans cette usine russe.

En ce qui concerne la gamme hypothétique d’armements susceptibles d’être produits sur ce site, les spéculations suggèrent que la capacité de cette installation russe pourrait aller au-delà de la fabrication de simples systèmes de défense aérienne.

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