Les dépenses militaires de l’Inde étaient près de 9 fois supérieures à celles du Pakistan en 2024 selon le SIPRI

En 2024, l’Inde a consacré à ses forces armées un budget quasiment neuf fois supérieur à celui du Pakistan, selon les chiffres publiés par l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Cette disparité souligne l’écart croissant entre les deux puissances nucléaires d’Asie du Sud en matière de dépenses militaires.

Selon le rapport annuel du SIPRI, les dépenses militaires indiennes ont atteint environ 90 milliards de dollars en 2024, contre près de 10 milliards de dollars pour le Pakistan. Cette différence significative reflète non seulement les ambitions stratégiques de l’Inde en tant que puissance régionale, mais aussi les défis sécuritaires auxquels elle est confrontée, notamment le maintien de sa supériorité face à son voisin et rival historique.

Le SIPRI rappelle que l’Inde fait partie du top 5 mondial des pays les plus dépensiers dans le secteur de la défense, se classant juste derrière les États-Unis, la Chine, la Russie et le Royaume-Uni. Cette position est renforcée par des investissements constants dans la modernisation de ses forces terrestres, aériennes et navales, ainsi que dans le développement de capacités nucléaires et spatiales.

De son côté, le Pakistan, limité par des ressources plus restreintes, maintient néanmoins un effort soutenu en matière de défense, avec un accent particulier sur son arsenal nucléaire et ses forces spéciales. Le pays consacre aussi une part importante de son budget militaire à la lutte contre le terrorisme intérieur et à la sécurisation de ses frontières, notamment avec l’Afghanistan.

Cette asymétrie dans les dépenses militaires traduit également les tensions géopolitiques persistantes dans la région, marquée par des conflits récurrents au Cachemire et une rivalité stratégique entre Delhi et Islamabad. L’écart budgétaire entre les deux armées illustre ainsi un rapport de force qui influence profondément la dynamique sécuritaire en Asie du Sud.

Le contexte régional reste toutefois fragile, et la question d’une course aux armements entre les deux voisins demeure une préoccupation majeure pour la stabilité et la paix dans la zone.