L’Égypte poursuit ses efforts pour moderniser sa flotte navale en engageant des négociations avec la Chine en vue de l’acquisition de sous-marins de type 039A. Ce programme d’achat inclurait un transfert de technologie, marquant une étape importante dans la coopération militaire entre les deux pays.
Selon plusieurs sources proches du dossier, Le Caire négocie actuellement avec Pékin pour l’achat de plusieurs sous-marins diesel-électriques de la classe Type 039A, également connue sous le nom de classe Yuan. Développés par la Chine, ces sous-marins modernes sont dotés de capacités de furtivité avancées, d’une propulsion indépendante de l’air et d’un arsenal polyvalent, incluant des torpilles et des missiles antinavires.
Ce partenariat impliquerait un transfert de technologie significatif, permettant à l’industrie navale égyptienne de renforcer ses capacités de construction et d’entretien des sous-marins à moyen terme. Pour l’Égypte, il s’agit d’un pas vers une autonomie accrue dans le domaine de la défense sous-marine, jusque-là dominé par des approvisionnements essentiellement occidentaux, notamment français et russes.
La modernisation des forces navales égyptiennes est perçue comme une priorité stratégique majeure, en raison de la position géopolitique clé du pays, qui contrôle notamment le canal de Suez. Le développement d’une capacité sous-marine renforcée vise à garantir la protection des voies maritimes, tout en affermissant la présence égyptienne en mer Rouge et en Méditerranée.
Le Type 039A est reconnu pour ses performances notables, avec une autonomie étendue et une capacité à opérer dans des environnements complexes. Sa propulsion à air indépendant (AIP) lui confère une discrétion accrue, offrant un avantage tactique important en matière de guerre sous-marine classique et de surveillance maritime.
Ce projet témoigne également du rapprochement des échanges militaires entre l’Égypte et la Chine, qui s’inscrivent dans une dynamique plus large de coopération en matière de défense, incluant la fourniture d’autres équipements, le soutien logistique et des formations conjointes.
Si les négociations aboutissent, l’Égypte pourrait ainsi renforcer considérablement ses capacités de défense navale dans les prochaines années, tout en diversifiant ses sources d’approvisionnement et en joignant l’entretien opérationnel à un savoir-faire domestique accru.