Après le retrait des obusiers AS90, l’armée britannique se retrouve avec seulement 14 pièces de 155 mm opérationnelles. Ce recul significatif dans les capacités d’artillerie lourde soulève des questions sur la préparation et l’efficacité des forces terrestres britanniques dans le contexte actuel de modernisation et de tensions géopolitiques.
Le retrait des obusiers automoteurs AS90, au cœur de l’artillerie britannique depuis plusieurs décennies, a notablement réduit les moyens d’appui-feu des forces terrestres. Aujourd’hui, l’armée britannique ne dispose plus que d’une douzaine de pièces de calibre 155 mm en état de combat, un chiffre très en-deçà des standards habituels des armées modernes.
Ces obusiers, qui constituaient le pilier de l’arme d’appui-feu indirect britannique, ont progressivement été déclassés et retirés du service actif dans le cadre d’une restructuration des forces et de contraintes budgétaires. Cette situation intervient alors même que la nécessité de disposer d’une artillerie lourde moderne et mobile est cruciale pour répondre à des conflits potentiels dans des zones à forts enjeux stratégiques.
Un impact direct sur les capacités opérationnelles
Avec seulement 14 pièces de 155 mm dès à présent disponibles, les capacités d’appui-feu de l’armée britannique sont considérablement réduites, limitant sa capacité à mener des opérations d’envergure nécessitant un soutien d’artillerie précis et puissant. Cette situation impose une réflexion urgente sur la manière de compenser ce déficit, que ce soit par le développement de nouveaux matériels ou par une coopération renforcée avec les alliés.
Par ailleurs, la transition vers des systèmes plus modernes, plus légers et mieux adaptés aux opérations contemporaines, comme les obusiers automoteurs Caesar ou les systèmes hypermobiliers, est évoquée pour reconstruire et moderniser cette capacité essentielle. Cependant, le calendrier de déploiement de ces nouveaux équipements reste incertain.
Contexte géopolitique et besoins futurs
Dans un contexte sécuritaire marqué par une recrudescence des tensions en Europe de l’Est et en Asie, le rôle d’une artillerie lourde performante est plus que jamais primordial. La dégradation des capacités britanniques d’artillerie intervient à un moment où la doctrine militaire s’oriente vers une artillerie à longue portée capable d’appuyer efficacement les forces terrestres dans différents types de conflits.
L’armée britannique, historiquement reconnue pour la robustesse de son artillerie, devra donc rapidement adapter ses forces pour rester crédible sur les théâtres d’opérations, y compris en renforçant ses partenariats internationaux et en intégrant de nouvelles technologies.