Une étude militaire chinoise identifie le bombardier stratégique B-52 comme la menace nucléaire américaine la plus significative, surpassant même les chasseurs furtifs F-22 et F-35. Cette analyse souligne une évolution de la perception des capacités de dissuasion nucléaire des États-Unis dans la région Asie-Pacifique.
Selon une récente étude publiée par un centre de réflexion militaire chinois, le B-52 Stratofortress demeure la plateforme la plus redoutée en matière de menace nucléaire émanant des forces américaines. Distancé dans l’imaginaire collectif par les avions de chasse furtifs de nouvelle génération, le bombardier lourd continue pourtant de représenter un vecteur clé de la stratégie de dissuasion nucléaire américaine.
Les experts à l’origine de l’étude estiment que le B-52, capable d’emporter une large variété d’armes nucléaires avec une portée opérationnelle étendue, offre une flexibilité stratégique supérieure aux chasseurs tactiques F-22 Raptor et F-35 Lightning II. La combinaison de son endurance exceptionnelle et de sa capacité à opérer à distances éloignées le rend difficile à neutraliser, augmentant ainsi sa valeur dissuasive.
F-22 et F-35 : des menaces tactiques mais limitées dans l’aspect nucléaire
Les F-22 et F-35, bien que technologiquement avancés et dotés de capacités furtives améliorant leur survie dans des environnements contestés, sont principalement conçus pour des missions tactiques voire opérationnelles. Leur impact en tant que vecteurs nucléaires est jugé moindre en comparaison avec le B-52, notamment en raison de leurs limitations en termes d’emport d’armes et d’autonomie.
Contexte stratégique régional
Dans un contexte de tensions croissantes en Asie-Pacifique, notamment avec le renforcement des capacités nucléaires chinoises et nord-coréennes, la reconnaissance du B-52 comme menace majeure traduit une adaptation des doctrines stratégiques. Les autorités chinoises semblent particulièrement attentives à la projection à longue portée des États-Unis, émise par ces bombardiers, capables de frapper des cibles critiques à travers la région.
Ce dernier point est crucial, car la capacité du B-52 à s’intégrer dans une chaîne de commandement nucléaire flexible et à opérer en coordination avec d’autres plateformes américaines lui confère un rôle central dans la politique de dissuasion de Washington.
En résumé, l’étude chinoise met en lumière que malgré l’avènement des technologies furtives et des nouveaux chasseurs, le rôle traditionnel mais stratégique des bombardiers lourds comme le B-52 reste un pilier essentiel de la supériorité nucléaire américaine, suscitant une attention particulière dans les analyses chinoises de la menace militaire.