L’Inde prépare un dossier solide auprès du GAFI pour replacer le Pakistan sur la « liste grise »

L’Inde intensifie ses efforts pour convaincre le Groupe d’action financière (GAFI) de réinscrire le Pakistan sur sa « liste grise ». Ce dossier s’appuie sur des preuves solides visant à démontrer le rôle persistants du Pakistan dans le financement du terrorisme. Cette initiative reflète les tensions grandissantes entre les deux pays voisins dans un contexte régional complexe.

Depuis plusieurs années, le Pakistan bénéficie d’une certaine marge de manœuvre après avoir été retiré de la « liste grise » du GAFI en 2019, qui regroupe les pays soumis à une surveillance renforcée en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Cependant, selon New Delhi, plusieurs éléments indiquent que le pays continue de soutenir des groupes terroristes opérant notamment au Cachemire et dans d’autres régions sensibles.

Le rôle clé du dossier indien réside dans la collecte et la présentation de preuves détaillées, notamment des données financières, des transferts de fonds illicites et des liens directs entre des entités pakistanaises et des organisations terroristes. Ces informations doivent convaincre le GAFI que le Pakistan ne s’est pas engagé dans les réformes nécessaires ni dans une coopération efficace pour endiguer le financement du terrorisme.

La démarche indienne s’inscrit dans un contexte stratégique où New Delhi cherche à isoler Islamabad sur la scène internationale en mettant en avant les risques que représente le manque de contrôle pakistanais face aux réseaux terroristes. Ce dossier pourrait également influencer les relations bilatérales et la politique régionale en Asie du Sud.

Les autorités indiennes espèrent ainsi maintenir et renforcer la pression diplomatique, économique et sécuritaire sur le Pakistan afin de limiter sa capacité à soutenir des activités déstabilisatrices. Le prochain examen du GAFI sera un moment clé pour évaluer l’efficacité de ce travail diplomatique.