Le porte-avions chinois Fujian, fleuron de la marine de Pékin, poursuit activement ses essais en mer, en particulier ceux des catapultes qui équipent son pont d’envol. Ces avancées techniques sont essentielles pour maîtriser le lancement et la récupération d’avions embarqués de nouvelle génération.
Ce navire, première unité chinoise à utiliser des catapultes électromagnétiques (EMALS) au lieu des systèmes à vapeur traditionnels, marque une étape significative dans le développement des capacités aéronavales de la marine chinoise. Les tests en mer permettent de valider ces installations, indispensables pour opérer efficacement des chasseurs modernes tels que le J-15 et préparer l’intégration future de nouveaux appareils plus performants.
Le Fujian : un projet stratégique
Avec une longueur de plus de 300 mètres et un déplacement de 80 000 tonnes, le Fujian est le plus grand porte-avions construit en Chine, avec une capacité accrue par rapport aux précédents bâtiments. Conçu pour renforcer la projection de puissance maritime de la Chine dans la région Indo-Pacifique, il joue un rôle central dans la stratégie navale visant à sécuriser les intérêts chinois en haute mer.
Les essais des catapultes EMALS représentent une avancée technologique majeure. Cette technologie permet un lancement plus rapide et plus souple des avions, réduit la fatigue des appareils et augmente la cadence des opérations aériennes. Ces caractéristiques sont cruciales pour maintenir la supériorité tactique lors d’éventuels engagements.
Les efforts de la marine chinoise pour perfectionner le Fujian démontrent aussi leur volonté de maîtriser des systèmes complexes et d’intégrer des technologies de pointe, jusqu’alors réservées aux principales marines mondiales comme les États-Unis.
La prochaine phase d’essais devrait inclure des tests combinés de décollage et d’appontage, ainsi qu’une montée en puissance progressive des opérations aériennes embarquées. Cette progression met en lumière l’importance pour Pékin d’accélérer le cycle d’entraînement et de validation pour rendre opérationnel rapidement ce nouveau porte-avions.