Le porte-avions chinois Fujian franchit une étape majeure dans son développement avec la réalisation de ses premiers essais des catapultes électromagnétiques. Cette avancée confirme la progression du projet qui vise à renforcer les capacités aéronavales de la marine populaire de libération.
Le Fujian, premier porte-avions équipé de catapultes électromagnétiques de Chine, a débuté une série de tests destinés à valider le fonctionnement et la fiabilité de son système de lancement d’aéronefs. Ces essais sont cruciaux pour garantir la mise en service opérationnelle du navire, attendu comme un pilier de la modernisation de la flotte chinoise.
Électromagnétique, une technologie avancée
Les catapultes électromagnétiques représentent une avancée significative par rapport aux systèmes à vapeur utilisés sur les porte-avions précédents, améliorant la capacité de lancement, la vitesse d’envoi des avions, ainsi que la maintenance du matériel. Cette technologie permet également d’utiliser un spectre plus large d’appareils embarqués, incluant notamment des chasseurs plus lourds et des drones.
Un pas important vers l’autonomie stratégique maritime
Le Fujian, dont la construction a débuté en 2017 dans les chantiers navals de Jiangnan à Shanghai, est le troisième porte-avions chinois et le premier construit entièrement domestiquement avec ce type de système. Sa mise en service renforcera nettement la capacité de projection de la puissance maritime chinoise dans les eaux régionales et au-delà.
Ces tests de catapultes interviennent dans un contexte régional marqué par une compétition croissante en mer de Chine méridionale et autour de Taïwan, soulignant l’importance que Pékin accorde à la maîtrise des voies stratégiques maritimes et à la dissuasion militaire.
Par ce programme, la Chine se rapproche des standards technologiques internationaux en matière de porte-avions, rattrapant son retard sur les États-Unis et la France qui maîtrisent depuis plusieurs décennies cette technologie.