Le 3 novembre, le porte-parole du Pentagone, le général de brigade Patrick Ryder, a confirmé l’opération de drones, qui a été lancée le 7 octobre. Parallèlement à ce déploiement de drones, il a reconnu le rôle de conseil joué par l’armée américaine auprès d’Israël dans le cadre de ses opérations de récupération d’otages.
Des sites web de suivi des vols avaient déjà enregistré la présence de drones MQ-9 Reaper autour de Gaza, marquant ainsi leur premier exercice au-dessus de cette région. Plusieurs responsables américains, cités par le New York Times, ont indiqué que ces drones partageraient des pistes potentielles avec les forces de défense israéliennes si des otages détenus par des milices palestiniennes étaient retrouvés. Les analystes estiment que les informations supplémentaires recueillies par ces drones seront probablement transmises aux forces israéliennes.
Au cours des opérations terrestres, les milices palestiniennes ont enregistré des succès notables contre les blindés israéliens et ont récemment neutralisé plusieurs avions israéliens. Cela place les opérations des drones américains Reaper dans une zone de risque potentiel.
Par le passé, les drones Reaper ont été utilisés au Moyen-Orient. Les avions de combat russes ont notamment intercepté ces drones à plusieurs reprises lorsqu’ils ont pénétré dans l’espace aérien syrien. En janvier 2020, un drone Reaper exploité par la CIA a joué un rôle clé dans l’élimination du général Qasem Soleimani, officier militaire iranien hautement décoré.
Fin octobre, de nombreux médias du Moyen-Orient ont affirmé que 5 000 militaires américains avaient été transférés pour participer aux opérations israéliennes à Gaza, une affirmation réfutée par les autorités américaines. Néanmoins, l’Amérique a confirmé l’envoi d’officiers de haut rang compétents en matière de contre-insurrection et de guerre urbaine pour guider les forces israéliennes.
Selon la déclaration du colonel Douglas MacGregor, retraité de l’armée américaine, le 25 octobre, les opérations des forces spéciales israéliennes à Gaza ont été accompagnées par des forces spéciales américaines. Il a déclaré : « Au cours des dernières 24 heures environ, certaines de nos forces d’opérations spéciales et des forces d’opérations spéciales israéliennes se sont rendues à Gaza pour faire une reconnaissance, pour planifier les endroits où elles pourraient vouloir aller pour libérer des otages et avoir un impact, et elles ont été abattues et ont subi de lourdes pertes, d’après ce que j’ai compris ».
Ali Barakeh, représentant de la direction politique du Hamas, a indiqué que les États-Unis s’impliquaient de plus en plus dans la guerre et a fait part de la surprise de son parti face au niveau de la réponse américaine. Il a déclaré : « Une réponse israélienne ? Oui, nous nous y attendions… Mais ce que nous voyons maintenant, c’est l’entrée des États-Unis dans la bataille, et cela, nous ne l’avions pas prévu. » Il a fait référence à une intensification de la présence militaire américaine dans la région, y compris l’expansion des installations militaires en Israël, l’attaque des forces associées au Hamas en Syrie et en Irak, et la multiplication substantielle de leur présence militaire régionale tout en renouvelant les stocks militaires israéliens.
La Turquie, alliée des États-Unis au sein de l’OTAN, a également observé, depuis le début des hostilités israélo-palestiniennes, une escalade des attaques contre la Syrie, alliée du Hamas, de la part de milices djihadistes comme le front Al Nusra, connu pour être sous l’influence de la Turquie.
La « guerre des roquettes » en 2021
En mai 2021, la tension monte alors qu’Israël se prépare à envoyer des troupes terrestres et des véhicules blindés à Gaza, suscitant des appels internationaux à la paix.
Gaza a testé le système de défense aérienne d’Israël, le Dôme de fer, avec un barrage de missiles. Des tirs de roquettes ont également été effectués depuis la Syrie et le Liban. Le Hamas s’est appuyé sur ses roquettes Qassam.
Le système de défense israélien Dôme de fer a intercepté 90 % des missiles. Les Israéliens ont riposté par des raids aériens de grande envergure, qui ont endommagé le réseau souterrain du Hamas à Gaza.
À la fin du conflit, Israël a déclaré avoir tué 120 membres du Hamas et plus de 20 membres du Jihad islamique. Le nombre total de victimes palestiniennes s’élevait à 232, dont 65 mineurs. Il n’est pas certain que ce chiffre comprenne les victimes présumées du Hamas.
