Après avoir limité les importations en provenance du Pakistan, l’Inde étend ses mesures restrictives en interdisant désormais l’accès de ses eaux territoriales aux navires sous pavillon pakistanais. Cette décision reflète une nouvelle escalade dans les tensions bilatérales entre les deux pays, déjà marquées par des différends commerciaux et sécuritaires.
Le gouvernement indien a annoncé que tous les navires immatriculés au Pakistan ne seront plus autorisés à pénétrer dans les eaux territoriales indiennes. Cette interdiction, qui concerne aussi bien les navires commerciaux que les navires de pêche, s’inscrit dans un contexte de durcissement de la politique indienne à l’égard du Pakistan. Elle succède aux restrictions imposées sur les importations pakistanaises intervenues récemment, notamment dans les secteurs clés de l’économie.
Les autorités indiennes justifient cette mesure par des préoccupations sécuritaires et la nécessité de protéger les intérêts nationaux. Le ministère indien des Affaires maritimes a souligné que cette décision vise à renforcer la surveillance des zones maritimes sensibles et à prévenir toute activité illégale susceptible de compromettre la sûreté des eaux territoriales.
Ce cadre restrictif affecte directement le transport maritime bilatéral, un vecteur important pour le commerce régional et les échanges économiques. Avant cette interdiction, plusieurs routes maritimes reliaient régulièrement les ports indiens et pakistanais pour le transit de marchandises, malgré les relations diplomatiques tendues entre les deux pays.
Les experts en géopolitique et en stratégies maritimes estiment que cette mesure pourrait avoir des répercussions durables sur la sécurité régionale. Elle témoigne d’une volonté indienne affirmée de contrôler plus strictement ses frontières maritimes face à des menaces perçues. Elle intervient également dans un contexte plus large d’affirmation de la puissance indienne dans l’océan Indien.
Jusqu’à présent, les tensions entre l’Inde et le Pakistan se manifestaient principalement sur les plans terrestre et aérien, notamment au Cachemire. Cette extension des restrictions au domaine maritime souligne une militarisation progressive des relations bilatérales, avec un accent accru sur la maîtrise des espaces maritimes stratégiques.
Les autorités pakistanaises n’ont pas encore communiqué de réponse officielle à cette interdiction. Cependant, plusieurs analystes spéculent sur une possible adoption de mesures de représailles, qui pourraient compliquer davantage les échanges commerciaux et la coopération régionale.
Dans ce contexte, les observateurs internationaux appellent à la prudence pour éviter une escalade qui pourrait impacter durablement la stabilité et la sécurité dans la région d’Asie du Sud. Les eaux territoriales constituent en effet des zones clés pour la circulation des marchandises et l’équilibre géopolitique entre les puissances régionales.
