Un drone turc Anka-S a été abattu au-dessus de la Syrie. Des photos du drone abattu ont été publiées sur le média social Telegram. Les photos montrent clairement le fuselage déchiré en plusieurs morceaux et ce qu’il reste de l’électronique.
Il est intéressant de noter que le texte sous les photos dans Telegram se lit comme suit : « Les Kurdes/Américains ont abattu un drone turc Anka-S ». Quelques minutes après la publication sur les médias sociaux de l’information concernant le drone turc abattu, les spéculations ont commencé.
L’une des premières hypothèses exprimées sur Twitter par International Defense Analysis est que le drone turc a été abattu par un avion de chasse F-35A de l’armée de l’air américaine. International Defense Analysis utilise le hashtag #Reportedly sans indiquer la source de cette information.
À peu près au même moment, un autre compte Twitter a affirmé la même chose. « Un modèle de drone ANKA-S appartenant aux forces armées turques aurait été abattu par l’avion de chasse F-35 après s’être approché de la base américaine. » Cette information a été partagée par Politic Türk qui n’a pas non plus partagé la source de ces affirmations.
Selon nos informations, le drone turc ANKA-S, qui volait au nord de Hasakah, a été abattu par un chasseur F-35A du 421e escadron de chasse de l’armée de l’air américaine avec un missile air-air AIM-120 AMRAAM
Le F-35 a-t-il abattu le drone turc ?
À l’heure où nous écrivons ces lignes, aucune déclaration officielle des parties turque, américaine ou syrienne n’indique que l’avion de chasse américain F-35 a abattu le drone turc ou qu’il a participé à son abattage.
Les opinions exprimées sur les médias sociaux sont considérées comme spéculatives jusqu’à ce qu’elles soient officiellement confirmées par les autorités.
Maintenant
L’armée turque mène actuellement une opération intensive en Syrie. Selon des sources turques, des véhicules aériens de combat sans pilote [UCAV] turcs mènent activement des opérations contre l’organisation terroriste PKK/YPG, qui serait soutenue par les États-Unis. Les cibles et les résultats sont les suivants :
Amude : Un camp du PKK/YPG a été touché, ce qui a permis de neutraliser au moins 9 terroristes. Région de Kuwadieh : Les positions de l’organisation terroriste dans cette région ont été attaquées.
Misherfe : Une frappe aérienne a touché un camp utilisé par des membres du PKK/YPG. Proximité de la base américaine : Un véhicule transportant des membres du PKK/YPG, situé à 700 mètres de la base américaine, a été attaqué.
Aïn al-Arab : Un atelier de réparation appartenant aux terroristes près d’Ain al-Arab a été touché. Stations pétrolières syriennes : Des stations pétrolières utilisées par le PKK/YPG pour acquérir illégalement du pétrole syrien ont été attaquées.
La guerre civile en Syrie
La guerre civile syrienne dure depuis près de dix ans. Les tentatives de mouvements tels que les Forces démocratiques syriennes pour renverser le président syrien Bachar el-Assad ont échoué.
Les forces démocratiques syriennes sont armées par des alliés et les États-Unis, tandis que l’armée syrienne est principalement armée par la Russie. La Russie est le seul pays officiellement invité en Syrie par le président Bachar el-Assad.
En 2017, les États-Unis ont lancé une frappe massive de missiles sur les forces de Bachar el-Assad après l’apparition d’un rapport selon lequel le président syrien avait utilisé des armes chimiques pour attaquer son peuple dans le pays. La Syrie et la Russie nient avoir agi de la sorte.
Au cours de son mandat, le président américain Donald Trump a décidé de retirer une grande partie des troupes américaines de Syrie, laissant plusieurs troupes pour garder les champs pétroliers syriens sous prétexte qu’ils « tombent entre les mains de l’État islamique. »
Avec le retrait des États-Unis, la Turquie revient sur le devant de la scène, déclarant qu’il est nécessaire de traiter avec les Kurdes et le mouvement PKK dans la partie nord du pays, frontalière avec la Turquie. C’est pourquoi Erdogan envoie des troupes pour tenter de construire une zone stable et sûre de 30 km entre la Syrie et la Turquie, qui empêchera de futures attaques terroristes sur le territoire turc, tel qu’il est.