Deux péniches de débarquement russes de classe Serna ont été touchées, selon l’Ukraine

La Direction principale du renseignement [GUR] du ministère ukrainien de la Défense aurait diffusé l’anéantissement de deux navires de débarquement russes du projet 11770 Serna par l’intermédiaire de drones navals. L’information, accompagnée d’une vidéo, a été diffusée sur le canal Telegram d’eRadar.

La confirmation officielle a été publiée par le ministère ukrainien de la défense, complétée par une reproduction de l’enregistrement sur sa page Facebook. Selon les comptes rendus officiels, l’incident s’est produit au cours d’une période d' »information nocturne », ce qui laisse supposer qu’il s’est produit soit à la fin du 9 novembre, soit aux premières heures du 10 novembre.

L’establishment militaire ukrainien affirme qu’en plus du personnel militaire, les embarcations russes étaient chargées de divers types de véhicules terrestres blindés, notamment le BTR-82. Le ministère affirme que les deux embarcations ont participé aux débarquements de l’île des Serpents l’année précédente et qu’elles appartiennent au contingent de la flotte russe de la mer Noire.

Bateaux de débarquement de la classe Serna

La classe Serna, connue dans le contexte russe sous le nom de projet 11770, désigne une génération de chalands de débarquement à système de cavité aérienne spécialement conçus pour la marine russe. Entre 1994 et 2014, ces péniches de débarquement ont été fabriquées par la célèbre société de construction navale Vostochnaya Verf, pour un total de douze bateaux. De plus, la variante d’exportation améliorée, le projet 11771, a vu la construction de quatre bateaux en 1994.

Le projet 11771, orienté vers l’exportation, a permis de produire quatre navires uniques, destinés aux marchés étrangers. L’Estonie est devenue l’heureuse propriétaire d’un de ces navires, tandis que les Émirats arabes unis ont eu la garde des trois autres.

Les péniches de débarquement de la classe Serna sont dotées d’un système de propulsion sophistiqué comprenant deux moteurs diesel M-503A-3 d’une puissance impressionnante de 3 300 ch [2 500 kW]. En revanche, les embarcations numérotées de 807 à 811 utilisent des moteurs diesel MTU16V2000M90 d’une puissance de 2 000 ch [1 500 kW]. De plus, les péniches de débarquement sont équipées de deux générateurs diesel DG-16/1500, chacun capable de produire 16 kW.

Les péniches de débarquement de la classe Serna se caractérisent par une vitesse et une autonomie supérieures. Ils peuvent atteindre une vitesse de 30 nœuds [56 km/h ; 35 mph] et ont un rayon d’action de 600 milles nautiques [1 100 km ; 690 mi] lorsqu’ils naviguent à 12 nœuds [22 km/h ; 14 mph]. Ils ont également un rayon d’action plus court, de 100 milles nautiques [190 km ; 120 mi], lorsqu’ils fonctionnent à leur vitesse maximale.

2022 invasion russe de l’Ukraine

Le 21 février 2022, des allégations ont émergé de Russie, affirmant qu’une installation frontalière sous la juridiction de leur Service fédéral de sécurité [FSB] avait été décimée à la suite d’une opération de bombardement agressive prétendument exécutée par les forces ukrainiennes. Selon les autorités russes, cette incursion inattendue et violente a entraîné la mort de cinq combattants ukrainiens.

L’Ukraine a toutefois rejeté avec véhémence toute implication dans ces deux événements, les qualifiant de manœuvres trompeuses ou de « faux drapeaux ».

Le même jour, le gouvernement russe a reconnu officiellement les entités autoproclamées de la RPD et de la RPL. Cette reconnaissance, selon Poutine, ne se limitait pas simplement aux territoires sous leur contrôle de facto, mais englobait l’ensemble des oblasts ukrainiens. Dans la foulée, Poutine a ordonné la mobilisation des forces militaires russes, y compris des chars, dans ces régions.

Invasion agressive

Le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine a ordonné une invasion militaire agressive de l’Ukraine, ce qui a constitué un événement géopolitique important. Cet acte d’agression a été exécuté par les formidables forces armées russes, qui avaient été stratégiquement amassées le long de la frontière ukrainienne, dans une démonstration d’intention sinistre.

Cette invasion n’était pas un acte de violence aléatoire, mais une opération méticuleusement planifiée, caractérisée par des frappes aériennes précises visant des infrastructures militaires clés sur le territoire ukrainien. Parallèlement, une division blindée de chars est arrivée de la frontière biélorusse, intensifiant encore l’ampleur et l’impact de l’offensive.

Jusqu’à présent, l’administration russe s’est abstenue de reconnaître que l’incursion en cours en Ukraine était une « guerre ». Et ce, bien que les événements en cours présentent toutes les caractéristiques d’un conflit militaire. Au lieu de cela, le Kremlin insiste sur le fait qu’il s’agit d’une « opération militaire spéciale ».

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