Le ministère indien des Affaires étrangères a catégoriquement rejeté les accusations pakistanaises liant New Delhi à l’attentat-suicide récent au Baloutchistan, qualifiant ces allégations d’« infondées ». Cette prise de position intervient dans un climat déjà tendu entre les deux pays, exacerbée par des incidents à la frontière et des différends géopolitiques persistants.
Dans un communiqué officiel, le ministère a fermement nié toute implication de l’Inde dans l’attentat, déplorant ce que New Delhi considère comme une tentative de détourner l’attention des véritables auteurs et des causes profondes de l’instabilité dans la région du Baloutchistan.
Le gouvernement pakistanais avait précédemment affirmé que l’Inde soutenait des groupes insurgés baloutches responsable de l’attaque, visant à déstabiliser le Pakistan par des opérations clandestines. Cependant, l’Inde soutient que ces accusations sont une manoeuvre politique visant à justifier la répression intérieure au Baloutchistan, région marquée par des affrontements entre les forces pakistanaises et différents mouvements séparatistes.
Cette crise illustre l’importance des tensions transfrontalières qui perdurent dans la région. Le Baloutchistan, vaste province située à la croisée de l’Asie du Sud, est depuis plusieurs années le théâtre d’une lutte complexe mêlant enjeux ethniques, géopolitiques et sécuritaires.
New Delhi appelle au dialogue et à une approche constructive, mettant en garde contre des accusations non étayées qui ne font qu’aggraver les conflits. Par ailleurs, l’Inde souligne la nécessité de renforcer la coopération régionale pour combattre le terrorisme et assurer la stabilité durable.
Dans le contexte actuel, ce différend diplomatique entre Islamabad et New Delhi survient peu après une série d’incidents violents et de mesures militaires accrues le long de la frontière, accentuant le risque d’escalade dans une zone déjà fragile.
Les observateurs internationaux rappellent que la région du Baloutchistan est stratégique, notamment en raison de sa position géographique et de ses ressources naturelles. La situation sécuritaire y demeure préoccupante, alimentée par des revendications séparatistes, des interventions étrangères et des conflits internes.
