Dans un contexte de renforcement des capacités militaires en Amérique latine, la Chine a officiellement proposé au Brésil l’acquisition de son avion de chasse Chengdu J-10. Cette offre intervient alors que l’armée de l’air brésilienne fait face à un important déficit en appareils de combat modernes.
Le Chengdu J-10, surnommé « Vigogne », est un avion multirôle de quatrième génération conçu pour répondre à différentes missions, aussi bien air-air que air-sol. Ce chasseur polyvalent équipe déjà plusieurs forces aériennes asiatiques et se distingue par son rapport qualité-prix attractif, son radar avancé et sa capacité à emporter une large gamme d’armements.
Le Brésil, de son côté, cherche depuis plusieurs années à moderniser sa flotte aérienne, dominée encore par des avions plus anciens, en particulier les Mirage 2000 et AMX, qui approchent de la fin de leur cycle opérationnel. Malgré le lancement du programme F-X2 dans le but d’acquérir des chasseurs de nouvelle génération, les retards et les contraintes budgétaires ont creusé un déficit critique en matière de puissance aérienne.
Face à ce besoin urgent, la proposition chinoise du J-10 peut représenter une alternative rapide et moins coûteuse par rapport aux plateformes occidentales traditionnelles, comme le F-16 ou le Rafale. La coopération sino-brésilienne s’inscrit également dans un contexte géopolitique où Pékin cherche à renforcer son influence stratégique en Amérique latine en multipliant les partenariats militaires et technologiques.
Un responsable brésilien de la défense a déclaré : « La réception de différentes options est essentielle pour garantir à moyen terme une aviation militaire capable de défendre nos intérêts nationaux dans un environnement régional en mutation. »
Le Chengdu J-10 est capable d’atteindre une vitesse maximale de Mach 2, avec un rayon d’action d’environ 1 850 kilomètres, ce qui correspond bien aux besoins opérationnels du Brésil, un territoire aux dimensions continentales. Par ailleurs, ce chasseur utilise un moteur à poussée vectorielle et des systèmes avioniques modernes qui pourraient constituer un bond technologique pour la force aérienne brésilienne.
La décision finale du Brésil devra prendre en compte non seulement les critères techniques et financiers, mais aussi les implications stratégiques liées à l’acquisition d’un équipement militaire chinois, notamment en matière d’interopérabilité avec les forces occidentales et d’accès aux technologies sensibles.
Cette offre souligne la montée en puissance des industries de défense chinoises sur le plan mondial, notamment auprès des pays émergents, qui cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement en matière de sécurité et de défense.