La Grande-Bretagne confirme que l’intelligence artificielle ne contrôlera pas ses armes nucléaires. Face aux débats croissants sur l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans le domaine militaire, Londres réaffirme son engagement à maintenir un contrôle humain direct sur sa dissuasion nucléaire.
Le ministère britannique de la Défense a clairement indiqué que, malgré les avancées technologiques dans les systèmes d’armement, l’IA ne sera pas autorisée à prendre des décisions pouvant mener à l’emploi d’armes nucléaires. Cette position s’inscrit dans la volonté de garantir la responsabilité humaine et d’éviter toute forme d’autonomie critique dans ce domaine extrêmement sensible.
Cette décision intervient dans un contexte international où plusieurs pays explorent le potentiel des systèmes d’armes autonomes assistés par l’IA, soulevant des questions éthiques et stratégiques majeures. Le Royaume-Uni oppose ainsi un refus catégorique à l’idée d’une automatisation complète de la chaîne de commandement nucléaire.
Un haut responsable du ministère a précisé : « Le contrôle humain sur nos armes nucléaires est non négociable. Nous reconnaissons l’importance croissante de l’IA dans la défense, mais jamais au détriment de la sécurité et de la sûreté liées à la dissuasion nucléaire. »
Dans le même temps, la Grande-Bretagne continue de développer ses capacités technologiques dans la défense conventionnelle et la cyberdéfense, où l’IA joue un rôle de plus en plus important, notamment pour l’analyse des données et la prise de décisions tactiques à court terme.
Cette posture britannique souligne le défi permanent d’équilibrer innovation technologique et maîtrise humaine dans la stratégie nucléaire, un sujet clé à l’heure où la modernisation des forces nucléaires s’accompagne de débats sur les systèmes d’armes dits « intelligents ».