La Grèce va transférer ses systèmes de défense antiaérienne S-300 et Tor-M1 à l’Arménie, et non à l’Ukraine, confirmant ainsi ses choix stratégiques et ses obligations géopolitiques dans la région du Caucase.
Selon des sources officielles grecques, ces équipements sophistiqués, qui jouent un rôle essentiel dans la protection de l’espace aérien, ne seront pas redirigés vers le théâtre conflictuel ukrainien, malgré les pressions internationales pour soutenir Kyiv dans son affrontement avec la Russie. Ce transfert reflète une volonté d’équilibrer les rapports régionaux et d’intensifier la coopération militaire entre Athènes et Erevan.
Le système S-300, conçu pour intercepter des missiles balistiques et des avions, ainsi que le Tor-M1, un système de défense anti-missile à courte distance, renforcent significativement les capacités de défense aérienne de l’Arménie face aux menaces potentielles dans la région. Cette décision intervient dans un contexte géopolitique sensible, où la Grèce cherche à consolider ses alliances dans le Caucase tout en évitant une implication directe dans le conflit ukrainien.
Depuis plusieurs années, la Grèce modernise ses forces armées, en mettant l’accent sur la protection du territoire et le rapprochement avec des partenaires stratégiques. Le choix d’équiper l’Arménie avec ces systèmes souligne l’importance accordée par Athènes à la stabilité régionale et à la coopération militaire dans un environnement marqué par des tensions frontalières récurrentes.
Cette opération a aussi une dimension diplomatique significative, car elle réaffirme la politique étrangère grecque, attachée à soutenir ses alliés historiques sans pour autant compromettre ses engagements au sein de l’OTAN ou les relations avec d’autres acteurs régionaux. Le transfert des S-300 et Tor-M1 à l’Arménie s’inscrit donc dans une stratégie de sécurisation partagée et de renforcement des capacités de défense collective dans une zone stratégique du Sud-Caucase.