La Marine nationale française prévoit de renforcer significativement sa flotte en commandant dix-huit frégates supplémentaires. Cette expansion vise à répondre aux défis maritimes émergents, dans un contexte géopolitique en constante évolution et face à des menaces toujours plus complexes.
Ces nouvelles unités viendront compléter les moyens existants et moderniser la capacité d’intervention et de protection des approches maritimes françaises. Elles sont destinées à assurer la souveraineté nationale, la surveillance des zones économiques exclusives (ZEE) et la participation aux missions multinationales, notamment en matière de lutte contre la piraterie, de contrôle des trafics illicites et de sécurité des voies maritimes stratégiques.
La montée en puissance des capacités navales répond à plusieurs enjeux : la concurrence accrue dans les espaces maritimes, l’apparition de nouvelles technologies dans le domaine de la guerre navale, ainsi que l’évolution des formats des conflits. Ces frégates devront être polyvalentes, capables d’effectuer des missions de défense antiaérienne, antisurface, et antimines, tout en intégrant les dernières innovations en matière de systèmes d’armes et de lutte électronique.
Dans le cadre du plan de relance militaire et de la loi de programmation, la Marine nationale s’appuie sur le succès des frégates de type FREMM et FREDA (frégates de défense et d’intervention), dont la conception a permis de réduire les coûts de production et d’optimiser l’efficacité opérationnelle.
Chaque nouvelle frégate sera équipée des dernières générations de radars, de systèmes de missiles multifonctions, ainsi que de capacités renforcées en matière de guerre électronique et de drones navals. Cette montée en gamme permettra à la Marine française d’asseoir sa présence dans les zones sensibles, tout en améliorant ses capacités d’interopérabilité avec ses alliés au sein de l’OTAN et de l’Union européenne.
Par ailleurs, la montée en puissance de ces moyens navals exportera également l’expertise française en matière d’industrie de défense maritime, offrant des opportunités stratégiques aux industriels nationaux.
Cette commande historique s’inscrit dans une volonté claire de garantir une Marine nationale capable de relever les défis géostratégiques et sécuritaires du XXIe siècle, notamment dans l’arrière-cour maritime de l’Europe, l’océan Indien, ainsi que dans l’Atlantique Nord et le Pacifique.