La Russie tente de négocier avec les groupes rebelles pour maintenir sa présence militaire en Syrie. Face à l’instabilité persistante sur le terrain, Moscou cherche à sécuriser ses bases stratégiques tout en évitant un affrontement direct avec les forces insurgées qui contrôlent plusieurs zones clés.
Depuis le début du conflit syrien, la Russie a établi des bases militaires sur le territoire syrien afin de soutenir le régime de Damas et d’exercer son influence dans la région. Toutefois, la fragmentation du pays et la multiplication des groupes rebelles compliquent la sécurisation de ces installations.
Pour maintenir ses positions, Moscou s’engage désormais dans des démarches diplomatiques avec certains groupes d’opposition armés. L’objectif est de conclure des accords locaux qui garantiraient la liberté de mouvements et la protection de ses bases, notamment celles situées à Lattaquié et Tartous, qui représentent des points névralgiques pour la projection russe en Méditerranée.
Ces négociations témoignent d’une adaptation de la stratégie russe, qui privilégie un équilibre entre influence militaire et dialogue tactique afin d’éviter des pertes supplémentaires et des remises en cause coûteuses de sa présence.
Les analystes rappellent que cette démarche traduit également la volonté de Moscou de maintenir un rôle clé dans les futures discussions politiques sur l’avenir de la Syrie, en consolidant ses acquis sur le terrain.
Par ailleurs, la situation sur le front reste volatile, avec des affrontements réguliers entre les forces gouvernementales soutenues par la Russie et divers groupes rebelles, y compris des factions jihadistes. Cette réalité impose à Moscou une approche pragmatique et flexible pour garantir la sécurité de ses installations.
Enfin, la Russie poursuit ses efforts dans le domaine du renseignement et de la guerre électronique afin de surveiller les mouvements des groupes armés et anticiper d’éventuelles menaces contre ses positions.