Dans un mouvement audacieux renforçant ses liens militaires avec l’Afrique du Nord, la Russie a récemment procédé au déploiement discret de chasseurs Su-35 en Algérie. Ce transfert d’armes, caractérisé par son caractère stratégique, met en lumière la volonté de Moscou de consolider son influence régionale tout en modernisant les capacités aériennes algériennes.
Les Su-35, appareils de dernière génération dérivés de la famille Flanker, représentent un saut qualitatif pour l’Armée de l’air algérienne. Dotés de systèmes avioniques avancés et d’une grande maniabilité grâce à leurs moteurs à poussée vectorielle, ils renforcent significativement la supériorité aérienne algérienne dans une région marquée par des tensions et une concurrence militaire croissante.
Ce déploiement, peu documenté jusqu’à présent, s’inscrit dans une longue tradition de coopération militaire entre l’Algérie et la Russie. En effet, depuis des décennies, Alger s’appuie sur des équipements russes pour ses forces armées, et ce partenariat s’est approfondi face à l’évolution des équilibres stratégiques en Méditerranée et au Sahel.
Le choix du Su-35 est particulièrement significatif. En plus de ses capacités de combat aérien multi-rôle, cet avion permet à l’Algérie d’étendre sa portée opérationnelle et d’améliorer la défense de son espace aérien. Ce modèle s’impose aussi comme un moyen de diversifier les équipements militaires au-delà de l’héritage soviétique classique, tout en bénéficiant du soutien technologique russe.
Les analystes internationaux soulignent que cette manœuvre russe vise aussi à renforcer sa position dans un contexte géopolitique tendu, où la compétition pour l’influence sur le continent africain s’intensifie. Moscou cherche ainsi à offrir à ses alliés des capacités militaires modernes, capables de dissuader tout adversaire potentiel.
Par ailleurs, ce déploiement pourrait annoncer d’autres livraisons d’armements russes à destination de l’Algérie, notamment en matière de systèmes de défense antiaérienne et de blindés. Le partenariat stratégique entre les deux pays semble se traduire par une coopération militaire de plus en plus intégrée, incluant formation, maintenance et échanges technologiques.
En résumé, la présence discrète des Su-35 russes sur le territoire algérien témoigne d’un renforcement des capacités militaires régionales sous une influence russe renouvelée. Ce transfert illustre à la fois la montée en puissance des forces aériennes algériennes et la stratégie de Moscou visant à asseoir sa présence dans un théâtre géopolitique crucial.
