L’Allemagne envoie des Eurofighters en Roumanie pour renforcer la police du ciel de l’OTAN

L’Allemagne a annoncé le déploiement de quatre avions de combat Eurofighter et de 150 militaires en Roumanie, renforçant ainsi la mission de police aérienne de l’OTAN dans la région.

Cette mesure, rapportée par l’agence de presse dpa, fait suite à une demande de Bucarest et s’inscrit dans le cadre d’un effort collectif visant à améliorer la sécurité de l’espace aérien sous les auspices de l’OTAN.
Dans le passé, l’armée de l’air allemande a soutenu la mission de police de l’air en Roumanie. Ce déploiement est considéré comme une réponse à l’évolution de la situation sécuritaire en Europe de l’Est, notamment à la suite des récents incidents survenus le long de la frontière entre la Roumanie et l’Ukraine.

En septembre, Bucarest a confirmé la découverte de fragments de drones sur le territoire roumain, près de la frontière avec l’Ukraine. Ces fragments seraient similaires à ceux utilisés par la Russie dans ses attaques contre les ports ukrainiens le long du Danube. En guise de contre-mesure, la Roumanie a intensifié ses efforts de protection civile dans le delta du Danube et a renforcé sa présence militaire, y compris ses unités antiaériennes dans la région.

En signe de soutien allié, les États-Unis ont également envoyé quatre chasseurs multirôles F-16 en Roumanie pour patrouiller l’espace aérien dans le cadre de la mission Air Policing. Ce déploiement, annoncé à la fin du mois de septembre, témoigne de la solidarité entre les membres de l’OTAN face aux nouvelles menaces.
Fin octobre, le président roumain Klaus Iohannis a évoqué le renforcement des systèmes radar le long de la frontière avec l’Ukraine, afin d’accroître la capacité de détection des objets volant à basse altitude. Après la découverte de plusieurs fragments de drones russes sur le territoire roumain, Bucarest a étendu la zone d’exclusion aérienne près de la frontière avec l’Ukraine, dans le nord de la région de Dobruja.

En septembre, les médias, citant des sources militaires, ont affirmé que « les trois drones tombés dans le district de Tulcea (dans le delta du Danube) étaient du modèle iranien Shahed, utilisé par la Russie dans ses attaques contre l’Ukraine ». Le président Iohannis a condamné le bombardement des infrastructures ukrainiennes comme un crime de guerre, soulignant la gravité de la situation : « Les drones russes n’attaquent pas la Roumanie, mais comme leurs fragments tombent en Roumanie, c’est un vrai problème, c’est inacceptable ».

Le ministre roumain de la défense, Angel Tilvar, a assuré que les fragments trouvés en septembre provenaient de drones abattus par la défense aérienne ukrainienne et qu’il n’y avait aucune indication d’une attaque planifiée sur le territoire roumain. L’OTAN a également confirmé qu’il n’existait aucun rapport suggérant une attaque délibérée de la part de la Russie.

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