L’Armée envisage des micro-réacteurs pour renforcer la préparation et la résilience des bases

Face aux enjeux croissants de sécurité énergétique et à la nécessité de garantir l’autonomie opérationnelle de ses installations, l’Armée française étudie l’intégration de micro-réacteurs nucléaires sur ses bases militaires. Ce projet vise à renforcer la préparation et la résilience des infrastructures, en particulier dans des zones reculées ou vulnérables aux coupures d’électricité.

Ces micro-réacteurs, de petite taille et à puissance modulable, offrent de nombreux avantages par rapport aux solutions traditionnelles. Leur capacité à fournir une énergie stable, continue et décarbonée permettrait de sécuriser l’alimentation électrique des bases, notamment face aux menaces hybrides ou cybernétiques pouvant cibler les réseaux publics ou privés.

Un enjeu stratégique majeur

Dans ce contexte, l’Armée recherche des technologies innovantes capables de garantir une souveraineté énergétique durable. L’utilisation de micro-réacteurs s’inscrit dans une logique de renforcement de l’autonomie stratégique des forces armées. Ce type de réacteurs est conçu pour être transportable et rapidement déployable sur site, facilitant ainsi la mise en place d’un réseau électrique indépendant.

“Garantir l’énergie nécessaire à nos opérations, même dans des conditions extrêmes, fait partie intégrante de notre capacité à répondre aux crises et à assurer la sécurité nationale”, souligne un haut responsable militaire.

Une technologie innovante et prometteuse

Les micro-réacteurs sont caractérisés par leur compacité, leur sécurité renforcée et leur faible production de déchets. Ces installations peuvent produire plusieurs mégawatts d’électricité, suffisants pour alimenter une base entière, tout en nécessitant peu de maintenance. Plusieurs pays avancent dans le développement de ces unités, destinées à répondre aussi bien aux besoins civils qu’aux exigences militaires.

Pour l’Armée française, ce projet est encore au stade d’étude et d’évaluation technique et réglementaire. Il s’agit notamment d’identifier les fournisseurs potentiels, d’assurer l’intégration dans les infrastructures existantes, et de garantir un niveau optimal de sécurité nucléaire et environnementale.

Vers une meilleure résilience des bases militaires

Au-delà de l’indépendance énergétique, la mise en service de micro-réacteurs pourrait également améliorer la robustesse des bases militaires face aux catastrophes naturelles, aux attaques ciblées ou aux défaillances des réseaux traditionnels. Ces cyber-réacteurs pourraient ainsi devenir un élément clé dans la stratégie globale de défense et de protection des installations sensibles.