L’arsenal de missiles du Pakistan, depuis les systèmes portatifs de défense aérienne (MANPADS) jusqu’aux missiles balistiques à portée moyenne (MRBM), témoigne d’une forte influence technologique chinoise. Cette collaboration sino-pakistanaise ne se limite pas à une simple acquisition d’armements ; elle marque aussi un phénomène de réadaptation et de renommage de technologies chinoises pour répondre aux besoins spécifiques du Pakistan.
Le partenariat stratégique entre la Chine et le Pakistan englobe un large éventail de systèmes de missiles, adaptés des technologies chinoises existantes. Ces adaptations font souvent l’objet de rebaptisation pour une intégration au sein des forces armées pakistanaises. Cet arsenal inclut des MANPADS, essentiels pour la défense antiaérienne de courte portée, et des MRBM, qui augmentent significativement la portée des capacités de frappe du Pakistan.
Un exemple marquant de cette coopération est le missile Shaheen-III, un MRBM qui est en réalité une évolution du missile chinois DF-21. Ce missile a été adapté pour satisfaire les exigences spécifiques du Pakistan en matière de portée et de précision, couvrant ainsi la totalité du territoire indien, son principal adversaire régional.
En plus des aspects techniques et opérationnels, cette stratégie d’acquisition et de développement des armements entre le Pakistan et la Chine soulève des enjeux géopolitiques majeurs. Elle reflète une alliance défensive contre l’influence croissante de l’Inde dans la région, mais elle est également scrutée de près par d’autres puissances mondiales, notamment les États-Unis, qui voient d’un mauvais œil l’extension de l’influence chinoise en Asie du Sud.
En conclusion, la transformation de la technologie des missiles chinois au service des forces stratégiques pakistanaises ne se limite pas à une simple transaction militaire. Elle fait partie intégrante d’une alliance plus large, avec des implications significatives sur l’équilibre stratégique dans la région.