Le Pakistan pourrait se retirer de l’accord de Shimla après le retrait de l’Inde du traité sur les eaux de l’Indus

Le Pakistan envisage un possible retrait de l’accord de Shimla suite à la décision récente de l’Inde de se retirer du traité sur les eaux de l’Indus, une initiative clé encadrant le partage des ressources hydriques entre les deux pays.

Cette décision marque une escalade notable dans les tensions diplomatiques et stratégiques entre Islamabad et New Delhi, déjà fragilisées par plusieurs différends bilatéraux. Le traité sur les eaux de l’Indus, en vigueur depuis 1960, garantit un accès sécurisé à l’eau pour le Pakistan, principal bénéficiaire des rivières du bassin de l’Indus, témoignage d’une coopération essentielle malgré des conflits récurrents.

Le retrait de l’Inde de ce traité représente ainsi une rupture majeure dans la gestion partagée des ressources en eau, éléments vitaux pour la sécurité alimentaire et énergétique des deux nations. En réaction, des responsables pakistanais ont évoqué la possibilité de se retirer de l’accord de Shimla signé en 1972, qui constitue le fondement diplomatique de leurs relations post-guerre de 1971.

L’accord de Shimla avait instauré la résolution pacifique des différends, notamment en matière territoriale, et fixé un cadre stable dans une région stratégique sensible. Le recul potentiel du Pakistan remettrait en question ce cadre et pourrait accroître l’instabilité régionale.

Les experts en géopolitique et relations internationales soulignent que cette dynamique pourrait intensifier les confrontations dans le Cachemire, où les deux puissances nucléaires entretiennent une rivalité historique. Le partage des eaux, lui, est non seulement une question économique, mais également un enjeu de sécurité nationale pour Islamabad.

Ce développement intervient dans un contexte où la région de l’Asie du Sud connaît déjà plusieurs foyers de tensions, faisant peser des risques sur la paix durable et la coopération interétatique. L’évolution des relations indo-pakistanaises dans les prochains mois sera cruciale pour déterminer si un accord de gestion des ressources hydriques peut être maintenu ou s’il sera compromis par ces décisions politiques.