Le Pakistan a décidé de suspendre tous les vols commerciaux et militaires au-dessus de la région du Cachemire qu’il contrôle, alors que les tensions avec l’Inde continuent de s’intensifier.
Cette mesure, annoncée officiellement par l’Autorité de l’aviation civile pakistanaise, concerne l’espace aérien au-dessus du territoire pakistanais du Cachemire, une zone disputée entre Islamabad et New Delhi depuis des décennies. La suspension immédiate des vols fait suite à une montée des frictions diplomatiques et militaires entre les deux puissances nucléaires rivales.
« Par précaution, afin d’éviter tout incident aérien dans une zone à très haute tension, il est impératif de restreindre les opérations aériennes. », a déclaré un responsable pakistanais.
Depuis plusieurs mois, le Cachemire est le théâtre d’une intensification des affrontements armés entre forces indiennes et groupes militants locaux soutenus par le Pakistan, ce qui alarme la communauté internationale. La décision pakistanaise s’ajoute aux récentes restrictions imposées par New Delhi, notamment le contrôle accru des mouvements civils et militaires dans la région.
Le Cachemire, une région montagneuse stratégiquement située, est divisée en deux parties sous contrôle indien et pakistanais respectivement, mais revendiquée en totalité par les deux pays. Cette zone reste l’un des principaux points de friction géopolitiques en Asie du Sud, où les enjeux militaires, politiques et sécuritaires se mêlent étroitement.
En suspendant les vols, Islamabad cherche à limiter les risques d’incidents potentiellement graves, à la fois sur le plan militaire et civil, dans un contexte marqué par une surveillance accrue et la présence importante de troupes des deux côtés.
Cette décision risque toutefois d’aggraver les tensions déjà vives entre les deux pays, qui disposent chacun d’un arsenal nucléaire et restent impliqués dans une rivalité historique ainsi que dans plusieurs confrontations armées indirectes. Le contrôle du ciel au-dessus du Cachemire est un enjeu majeur dans leur conflit, tant pour la protection des infrastructures que pour la surveillance stratégique des forces adverses.