Le porte-avions chinois Fujian franchit une nouvelle étape avec la mise en service des essais de ses catapultes. Ce bâtiment, symbole des ambitions navales de Pékin, avance dans sa phase d’expérimentation avant d’être pleinement opérationnel.
Le Fujian, troisième porte-avions de la Marine populaire de libération et le premier équipé de catapultes électromagnétiques, a commencé des essais de propulsion de ses avions depuis la mer. Cette technologie, comparable à celle utilisée sur les porte-avions américains de classe Nimitz et Gerald R. Ford, marque une évolution majeure par rapport aux catapultes à vapeur embarquées sur les précédents navires chinois.
L’intégration de catapultes électromagnétiques permet au Fujian d’engager des aéronefs plus lourds, d’augmenter la cadence des décollages et de réduire l’usure mécanique, offrant ainsi une capacité opérationnelle accrue en matière de projection aérienne.
Les manœuvres menées durant ces essais portent sur la synchronisation des systèmes de catapultage avec les procédures de lancement d’appareils, essentiellement des chasseurs polyvalents Shenyang J-15. La réussite de ces opérations est essentielle pour valider l’autonomie du porte-avions dans les missions de contrôle de zones maritimes stratégiques.
Avec un déplacement estimé à plus de 80 000 tonnes et une longueur dépassant 320 mètres, le Fujian incarne la volonté de la Chine de rivaliser avec les flottes occidentales les plus avancées. Il bénéficie d’une architecture de pont optimisée, notamment grâce à la disposition en angle caractéristique des catapultes électromagnétiques, favorisant une utilisation plus efficiente de l’espace.
Ces avancées technologiques s’inscrivent dans un contexte régional de compétition navale intense, notamment face aux porte-avions américains déployés dans le Pacifique. Le porte-avions Fujian doit ainsi renforcer la capacité de la Chine à projeter sa puissance maritime au-delà de ses eaux territoriales, dans la zone indo-pacifique.
En phase finale de test, le navire pourrait être officiellement intégré à la flotte dès la fin 2024 ou courant 2025, après validation complète des systèmes de propulsion aérienne et des capacités embarquées. Il s’agit d’un jalon crucial pour la modernisation des forces navales chinoises, centrée sur la maîtrise des technologies avancées et la progression vers une marine de haute mer capable d’opérer à l’échelle mondiale.