Le porte-avions chinois Fujian, le premier bâtiment de sa flotte équipé de catapultes électromagnétiques, franchit une étape importante dans sa phase d’essais en mer. Ces tests visent à valider le système de lancement des avions à bord, une avancée majeure pour la marine militaire chinoise.
Depuis plusieurs mois, le Fujian, troisième porte-avions de la marine populaire de libération (PLAN), est en mer pour des séries d’essais progressifs. Le système de catapultes électromagnétiques, inspiré de la technologie utilisée notamment par les porte-avions américains, permet de lancer des avions plus lourds et avec une meilleure efficacité que les traditionnelles catapultes à vapeur.
Validation du système EMALS
Les équipes techniques chinoises travaillent actuellement à la validation complète du système EMALS (Electromagnetic Aircraft Launch System). Ces essais consistent à simuler les lancements d’aéronefs, contrôlés avec précision pour calibrer la puissance et la fiabilité de la catapulte. Ce système devrait permettre au Fujian d’opérer une nouvelle génération de chasseurs embarqués, notamment les J-15 améliorés, ainsi que des drones de combat à décollage court.
Une avancée stratégique pour la marine chinoise
Le passage au système électromagnétique marque une avancée technologique majeure pour la marine chinoise, qui jusqu’ici utilisait des catapultes à vapeur sur ses porte-avions. Cette transition doit renforcer significativement la capacité opérationnelle et la polyvalence du Fujian, contribuant à accroître la projection de puissance de Pékin en mer de Chine méridionale et au-delà.
Le Fujian, lancé en 2022 et toujours en phase de tests, devrait être officiellement intégré dans la flotte dans les prochaines années. Avec cette mise à niveau, la marine chinoise vise à se rapprocher des standards des premières puissances navales mondiales.