Le porte-avions chinois Fujian franchit une étape décisive dans ses essais en mer, en progressant significativement dans les tests de ses catapultes électromagnétiques. Cette avancée met en lumière les capacités croissantes de la marine chinoise dans le domaine des porte-avions de nouvelle génération.
Initialement lancé en 2017, le Fujian est le premier porte-avions chinois équipé d’un système de lancement par catapultes électromagnétiques, une technologie avancée qui permet un décollage plus efficace et sécurisé des avions embarqués par rapport aux anciens systèmes à vapeur. Ce progrès technique est essentiel pour améliorer la portée opérationnelle et la rapidité des opérations aériennes depuis le pont du navire.
Les récents essais, effectués en conditions réelles en mer, ont confirmé la fiabilité des catapultes EMALS (Electromagnetic Aircraft Launch System) embarquées à bord du Fujian. Le navire a ainsi pu réaliser plusieurs lancements successifs d’avions de chasse J-15, démontrant sa capacité à soutenir une activité aéromaritime intense, comparable à celle des porte-avions de dernière génération occidentaux.
Ces avancées illustrent la montée en puissance technologique et stratégique de la marine chinoise, qui vise à renforcer sa projection de force dans la région Indo-Pacifique. Le Fujian devrait ainsi devenir un pilier majeur de la flotte chinoise, capable d’assurer la supériorité aérienne et de soutenir des opérations navales complexes.
Le développement réussi de ce porte-avions s’inscrit dans le cadre d’une modernisation accélérée des forces armées chinoises, visant à équilibrer la présence militaire face aux autres grandes puissances maritimes. En maîtrisant les systèmes de lancement électromagnétiques, la Chine rejoint le cercle restreint des pays capables d’opérer des porte-avions avec des technologies avancées, jusqu’ici principalement détenues par les États-Unis.