Le Portugal étudierait la possibilité de privilégier l’avion de chasse français Rafale au détriment du F-35 américain pour moderniser sa flotte aérienne. Ce choix traduit un réexamen stratégique et industriel dans un contexte européen en pleine évolution.
Selon des sources proches du dossier, Lisbonne envisagerait de commander les Rafale de Dassault Aviation plutôt que les Lockheed Martin F-35, souvent présentés comme une solution de pointe aux capacités furtives avancées. Plusieurs facteurs sont évoqués pour expliquer cette préférence potentielle.
Des liens historiques et industriels forts avec la France jouent un rôle clé. Le Portugal collabore déjà avec l’industrie aéronautique française, notamment à travers des contrats sur des systèmes de défense et des équipements militaires. Le Rafale est par ailleurs un appareil polyvalent, capable de missions air-air et air-sol, ce qui correspond bien aux besoins opérationnels des Forces aériennes portugaises.
En outre, la possibilité d’intégrer rapidement le Rafale dans la flotte existante, grâce à des exigences opérationnelles et logistiques moins lourdes que celles du F-35, pourrait faciliter la transition. Ce dernier impose souvent des contraintes plus élevées en termes d’exploitation et de maintenance, adaptées à des forces disposant déjà d’une base technologique avancée.
Le contexte géopolitique européen joue également un rôle non négligeable. À l’heure où une part croissante des pays de l’Union européenne cherche à renforcer sa souveraineté militaire, le choix du Rafale s’inscrirait dans une logique d’autonomie stratégique, encouragée par la France.
En parallèle, le Portugal doit répondre à des impératifs budgétaires. Le coût total d’acquisition et d’exploitation est un facteur majeur, et le Rafale pourrait représenter une solution plus économique à moyen terme comparé au F-35. Cette dimension financière est accentuée par la nécessité d’optimiser les budgets de défense, souvent contraints.
Le processus de sélection n’est cependant pas finalisé et les négociations restent ouvertes. Le Portugal poursuivra son évaluation des offres avant une décision définitive, qui aura un impact notable sur l’équilibre des forces aériennes dans la région ibérique et l’organisation industrielle européenne de la défense.
La modernisation des capacités aériennes portugaises intervient dans un contexte financier fort contraint mais aussi face à des enjeux sécuritaires accrus, notamment dans la zone atlantique, où Lisbonne joue un rôle stratégique au sein de l’OTAN et de l’Union européenne.